À qui s’adresse la retraite progressive dès 60 ans ?

Image d'illustration. Une femme heureuse et sourianteADN
La retraite progressive permet à certains actifs de réduire leur activité dès 60 ans, tout en continuant à cotiser et à percevoir une partie de leur pension. Mais qui peut réellement bénéficier de ce dispositif ? Tour d’horizon des conditions d’accès.
Tl;dr
- Droit à la retraite progressive abaissé à 60 ans.
- 150 trimestres cotisés nécessaires pour en bénéficier.
- Accord de l’employeur requis pour réduire le temps de travail.
Un nouveau cap pour la retraite progressive
Dès le 1er septembre prochain, une étape importante s’annonce pour les futurs retraités. Le décret, publié mercredi au Journal officiel, entérine l’abaissement de l’âge d’accès à la retraite progressive à 60 ans – deux ans plus tôt qu’auparavant. Cette mesure découle d’accords trouvés à l’automne entre le Medef et les syndicats de la CFDT et de la CFTC. Ce dispositif vise, selon la ministre du Travail et de l’Emploi, Astrid Panosyan-Bouvet, à offrir davantage de souplesse en fin de carrière. Elle y voit « une avancée majeure », estimant que « la fin de carrière ne doit plus être angoissante et strictement binaire, temps plein ou rien, mais au contraire s’adapter aux envies et besoins de chacun tout en favorisant le maintien dans l’emploi le plus longtemps possible. »
Les contours élargis du dispositif
Concrètement, ce nouveau seuil permet à un salarié âgé d’au moins 60 ans de percevoir une fraction de sa pension tout en continuant une activité professionnelle réduite. Mais attention : il faut avoir cotisé un minimum de 150 trimestres. Le texte concerne non seulement les affiliés au régime général mais aussi ceux des régimes spéciaux, fonctionnaires d’État, salariés et non-salariés agricoles ainsi que les professions libérales, y compris les avocats. Autrement dit, le champ des bénéficiaires s’étend largement.
L’accord employeur : un point sensible
Pour profiter réellement de cette évolution, certains obstacles demeurent. Les salariés à temps plein souhaitant basculer vers une activité partielle devront obtenir l’accord préalable de leur employeur pour réduire leur temps de travail. Beaucoup soulignent ici une difficulté majeure : rien ne garantit cet accord automatique. Ce point fait réagir nombre d’observateurs et d’opposants à la réforme qui redoutent un frein important à l’application réelle du dispositif.
L’enjeu social en toile de fond
Ces aménagements reflètent une volonté affirmée d’adapter les parcours professionnels au vieillissement actif. Pour beaucoup, cela pourrait signifier une transition plus douce vers la cessation d’activité. Toutefois, il faudra observer si ce nouveau cadre parvient effectivement à transformer les fins de carrière ou si les contraintes persistantes limiteront son impact sur le terrain.
