Absentéisme au travail : 16,6 jours d’absence par an par salarié
Le dernier baromètre du cabinet Ayming confirme que l'absentéisme n'a pas diminué en 2015 et coûte très cher aux entreprises avec 16,6 jours d'absence par an, hors congés.
Certains stéréotypes ne sont pas totalement infondés. La France, qui pouvait déjà se targuer d’être le pays européen qui fait le moins d’heures de travail hebdomadaires, affiche un également un fort taux d’absentéisme, avec 16,6 jours d’absence en moyenne par salarié et par an. Plus de deux semaines d’absence hors vacances, il s’agit d’un phénomène fait mal aux entreprises et leur coûte 60 milliards d’euros.
Un taux d’absentéisme similaire à 2012 qui coûte cher
Un constat qu’a fait le cabinet Ayming (anciennement Alma Consulting), à l’occasion de son 8ème baromètre annuel sur le sujet. L’absentéisme affecte toutes les entreprises, indépendamment de la taille et du secteur avec une moyenne de 4,55% de jours d’absence par rapport aux jours théoriques de présence en entreprise. De plus l’absentéisme de courte durée progresse de 7% tandis que l’absentéisme long diminue de 7%.
Le plus touché est le secteur des services qui pointe à 5,65%, tandis qu’étonnamment le domaine du BTP affiche le taux le plus bas à 3,90%. Du coté du profil des absents, il semblerait que les employés d’entreprises de moins de 100 salariés soient plus présent avec 4,45% contre 4,76% pour ceux des grandes entreprises, ce qui pourrait s’expliquer en partie par la difficulté à se faire remplacer dans les petites sociétés, même si la différence n’est pas significative.
La moitié des absences pour des raisons liées au travail même
Les séniors sont également moins présents, avec 6,55% d’absentéisme pour les plus de 55 ans contre 3,02% pour les moins de 30 ans, ce qui s’explique par des absences plus longues et des problèmes de santé. Les femmes sont aussi plus absentes avec 18 jours par an contre 13,3 pour les hommes.
L’étude explique également les raisons de ces absences. Pour une moitié il s’agirait de problèmes de santé personnels ou familiaux, pour l’autre de problèmes au niveau du travail : mauvaise organisation, rémunération jugée trop faible, déplacements, ambiance et qualité de vie dans l’entreprise. Seulement 35% des salariés se sentent heureux et impliqués au travail tandis que 16% ne se disent même pas concernés par l’avenir de l’entreprise.