Arnaques aux faux PV par email : comment réagir face à ces contraventions frauduleuses ?

Image d'illustration. Police contravention voiture villeADN
De faux avis de contravention circulent actuellement par courriel, piégeant de nombreux automobilistes. Ces arnaques sophistiquées visent à soutirer des informations personnelles ou bancaires. Des précautions simples permettent pourtant d’éviter ces fraudes.
Tl;dr
- Une amende sur dix envoyée par e-mail en 2024.
- Seule l’adresse [email protected] est fiable.
- Aucune amende notifiée par SMS officiel.
Des amendes numériques, mais gare aux escroqueries
L’arrivée de la dématérialisation des contraventions bouleverse les habitudes : depuis janvier 2024, il n’est plus rare de recevoir un procès-verbal par e-mail. Près de 60 millions de contraventions sont expédiées chaque année en France, et désormais, une sur dix transite directement par voie électronique, selon les chiffres avancés par TF1 Info. Cette modernisation facilite certains aspects, mais elle ouvre également la porte à une recrudescence de tentatives de fraude.
Reconnaître un vrai courrier de l’Antai
Il n’est pas toujours évident de faire le tri entre un message authentique et une arnaque habilement maquillée. Pourtant, des indices précis existent. L’Antai, l’organisme public chargé des infractions routières, n’utilise qu’une seule adresse : « nepasrepondre_noreply@antai.gouv.fr« . Tout e-mail venant d’une autre source doit immédiatement éveiller la méfiance. De plus, les courriels officiels comportent le sceau de la République française et proposent uniquement un lien vers le site usagers.antai.gouv.fr pour s’acquitter d’une amende.
Voici les points-clés pour repérer un courrier légitime :
- Aucune demande de coordonnées bancaires ou RIB n’est formulée.
- Toujours accompagné d’un courrier postal envoyé à l’adresse figurant sur la carte grise.
- L’accès au paiement se fait exclusivement via le portail officiel.
SMS : une méthode à proscrire pour l’administration
La tentation est grande de cliquer sur un lien reçu par SMS ; pourtant, il faut rester vigilant. Contrairement aux e-mails, jamais l’Antai ou toute administration ne transmettra une notification d’amende par téléphone portable. Un tel message relève systématiquement d’une tentative frauduleuse. En cas de doute – hésitation bien légitime face à la multiplication des sollicitations –, il vaut mieux saisir manuellement l’adresse du site officiel dans son navigateur plutôt que suivre un lien suspect.
Contester sa contravention en ligne : mode d’emploi
Autre nouveauté marquante : la possibilité, depuis cette année, de contester une contravention directement en ligne sans recourir au recommandé papier. Il suffit d’indiquer le numéro d’avis, la date et le motif sur le portail usagers.antai.gouv.fr – une procédure gratuite à effectuer dans un délai maximal de 45 jours suivant la réception du PV. Si la contestation aboutit, le montant payé est remboursé ; surtout, aucun point n’est retiré tant qu’aucune décision définitive n’a été rendue.
Ainsi, si la technologie simplifie certaines démarches administratives liées aux infractions routières, elle impose aussi une vigilance accrue face aux pièges numériques.
