Assurance chômage : vers des excédents records

Photo d'illustration. La signature d'un contrat. Pixabay
Déjà positifs en 2022, les comptes de l'Unédic devraient afficher un excédent cumulé de 17,1 milliards d'euros sur les trois années suivantes.
Mardi 21 janvier, l’Unédic a annoncé un excédent de 3,8 milliards d’euros pour 2023. L’organisme paritaire présentait ses prévisions pour le régime d’assurance chômage à l’horizon 2025, a également indiqué s’attendre à un solde positif de +4,7 milliards en 2024 et de +8,6 milliards en 2025.
Cette résulte de “facteurs conjoncturels et réglementaires”, à savoir les réformes successives d’indemnisation des chômeurs.
Unédic : Une dette en partie effacée
Christophe Valentie, son directeur général, a précisé devant la presse que le solde de 8,6 milliards de 2025 constituerait un niveau “historiquement élevé”. Cependant, il demande à rester “prudent”, justement en raison d’une conjecture volatile.
S’ils restent dans cette amplitude d’attente, ces soldes permettront de résorber une partie de la dette, laquelle s’établirait alors à -55,5 millards fin 2023, -50,8 millards fin 2024 et -42,2 millards fin 2025.
“Préparer l’avenir”
Quoi qu’il en soit, ajoute l’Unédic, cette réduction “permet de préparer l’avenir” et de “faire face à d’éventuels chocs économiques, notamment en régénérant les capacités à solliciter les marchés financiers en cas de besoin”.
Les recettes quant à elles s’élèveraient à 45,7 millards en 2023, 47,5 millards en 2024 et 48,9 millards en 2025, une augmentation “principalement due à la dynamique des salaires portée par l’inflation”.
Des dépenses en recul
En revanche, d’ici 2025 “les dépenses reculeraient, du fait de la reprise économique et de l’impact des réformes de l’assurance chômage entrées en vigueur en 2021 et en 2023, évalué à 5,2 millards en 2025”.
Quant au nombre demandeurs d’emploi indemnisés, l’Unédic prévoit qu’il passe de 2,4 millions en 2022 et 2023 à 2,2 millions en 2025. En ce qui concerne l’emploi cette année, les créations nettes d’emploi liés à l’assurance chômage freineraient fortement (+6.000, contre +305.000 en 2022), principalement ralenties par les entrées en apprentissage. Avant un nouveau départ à la hausse, même lent, en 2024 (+66.000) et plus franchement en 2025 (+152.000).