Consommation : Les ménages modestes plus touchés par les surcoûts
Qu'il s'agisse de la voiture, de l'électroménager ou du logement, les plus modestes sont victimes de surcoût.
C’est une étude publiée le 17 octobre qui pointe qu’en matière de consommation, les ménages modestes dépensent en moyenne un surcoût de 1 500 euros par an.
L’étude est le fruit du travail de l’association Action Tank Entreprises et Pauvreté, qui a collaboré avec avec le cabinet Boston Consulting Group, pour la Banque Postale.
Pour un service identique, un surcoût
Ainsi, pour un service identique, les ménages les plus modestes dépensent dans nombre de cas un surplus en regard des classes moyennes.
C’est un fait, la situation du marché induit ceci : les ménages modestes acquièrent un certain nombre de biens et de services dans des conditions moins favorables que pour d’autres familles.
Surcoûts : des exemples
Et de nombreux pans de l’économie sont touchés par cette tendance. Le logement par exemple : les ménages les plus modestes ont de plus petites surfaces, et le prix au mètre carré est plus cher. Il s’agit d’un surcoût de 13% en moyenne, qui est souvent compensé par des aides au logement.
En ce qui concerne le transport, les ménages modestes roulent avec des voitures plus anciennes, consommant plus de carburant, avec pour conséquence un surcoût de 17 % en moyenne.
L’électroménager est un poste en cela intéressant que les foyers modestes dépensent en moyenne +28% pour laver le linge. Pourquoi ? L’équipement est souvent moins performant et plus énergivore, mais les laveries extérieures quand il faut y recourir alourdissent la note.
1 500 euros supplémentaires
Tout ceci cumulé aboutit à un surcoût annuel d’environ 1 500 euros, qui peut être réduit à 100 euros grâce aux aides sociales.
Cependant, comme l’indique Jacques Berger, directeur de l’association Action Tank Entreprise et Pauvreté, « le phénomène est significatif et peut représenter plusieurs milliers d’euros » selon le profil du foyer. Encore faut-il que ces aides soient demandées, car il y a des ménages qui n’en font pas la démarche.