Covid-19 : 6 à 7 % des entreprises devraient faire face à des difficultés à la suite de la levée des aides
Selon la banque centrale française, entre 6 et 7 % des entreprises seraient prochainement en difficulté suite à la levée des aides par le gouvernement.
Au fur et à mesure des semaines, les restrictions sanitaires sont levées en France. La troisième phase de déconfinement a d’ailleurs eu lieu ce mercredi 9 juin 2021. De ce fait, l’hexagone voit son couvre-feu décalé à 23 heures, les terrasses rouvrent à 100 % de leur capacité et les cafés restaurants peuvent accueillir des clients en intérieur. Cependant, la Banque de France vient d’alerter sur la situation à venir des entreprises françaises.
De nombreuses difficultés à venir pour les entreprises
Selon une évaluation de la banque centrale française, entre 6 et 7 % des entreprises françaises cotées par la Banque de France pourraient subir des difficultés financières à la suite de l’arrêt des mesures de soutien public mises en place par le gouvernement pour faire face à la crise sanitaire.
D’après un billet de blog, la dette brute des entreprises a progressé de 224 milliards d’euros et leur trésorerie de 215 milliards d’euros entre fin décembre 2019 et fin mars 2021, notamment à cause de la souscription de prêts garantis par l’État (PGE). Nous apprenons aussi que 14 % des entreprises étudiées ont subi à la fois une hausse de leur endettement et une baisse de leur trésorerie. Les experts expliquent ainsi qu’« elles doivent donc faire l’objet d’une vigilance particulière, secteur par secteur ».
Pour arriver à cette conclusion, la banque centrale française a analysé les comptes annuels de plus de 200 000 entreprises, dont celles réalisant plus de 750 000 euros de chiffres d’affaires. Les auteurs de ce billet de blog soulignent ainsi qu’« en écartant les entreprises les mieux cotées avant crise (de 3 ++ à 4 +), qui disposent d’une situation suffisamment favorable pour faire face au choc, ainsi que les entreprises les plus mal cotées (cotes 6 à P), très fragiles avant même la crise, on peut estimer qu’environ 6 à 7 % des entreprises cotées devront faire l’objet d’un suivi attentif ».
Les secteurs les plus en danger sont ceux de l’hébergement et de la restauration. 10 à 13 % de ces entreprises sont à surveiller selon la banque centrale.