Dette argentine: Des créanciers minoritaires dénoncent leur “mise à l’écart”
Des créanciers minoritaires de l’Argentine ont dénoncé jeudi leur “mise à l’écart” de l’accord sur la dette récemment conclu entre les fonds “vautours” et Buenos Aires après des années de litige.
Ces investisseurs, qui réclament à Buenos Aires 27 millions de dollars, affirment avoir reçu le “même traitement” que d’autres petits créanciers qui détiennent au total 832 millions de dollars de dette argentine, selon une requête judiciaire déposée à New York.
“En dépit du fait que les plaignants et les petits créanciers totalisent près d’un milliard de dollars de réclamations à l’Argentine, ils ont été sciemment mis à l’écart des discussions en cours sur un compromis entre l’Argentine et d’autres plaignants”, écrivent-ils dans ce document.
Après des années de contentieux, l’Argentine a accepté fin février de rembourser 4,6 milliards de dollars aux fonds dits “vautours” qui avaient acheté leurs titres à prix cassés après la faillite du pays en 2001 et réclamaient leur remboursement intégral. En incluant d’autres créanciers, Buenos Aires a au total accepté de rembourser 6,5 milliards.
Cet accord ne concerne toutefois pas ces petits créanciers qui affirment pourtant, dans leur requête, qu’ils avaient “dans leur grande majorité” acheté leurs titres de dette avant la faillite et à leur valeur faciale, tentant ainsi de se distinguer des fonds “vautours”.
Pendant les négociations, ils estiment que leurs droits n’ont pas été “protégés” et affirment avoir été l’objet d’un “isolement systématique” orchestré par le médiateur judiciaire en charge du dossier, Daniel Pollack, dont ils demandent la révocation.
Dans un communiqué, M. Pollack a réagi en assurant que ces accusations étaient “sans fondement”.
Mercredi, le compromis avec les fonds “vautours” a été approuvé par les députés argentins et doit désormais recevoir le feu vert du Sénat.