Le drone de combat: un avion sans pilote pour déjouer l’adversaire en zones hostiles
Le drone de combat qui doit être élaboré conjointement par la France et la Grande-Bretagne doit permettre, à l’horizon 2030, d’effectuer des interventions air-sol, sans pilote à bord, sur des terrains à très haute intensité combative.
Le projet de “système de combat aérien futur” (FCAS, Future Combat Air System)” doit aboutir à la conception d’un avion de combat sans pilote, de la taille d’un avion de chasse, “manoeuvrant et furtif pour déjouer les défenses adversaires”, explique un expert qui a requis l’anonymat.
“Il est contrôlé à distance, capable de s’insérer dans le trafic, d’identifier une cible, de frapper et de revenir si le pilote au sol en donne le feu vert”, selon la même source. Il est destiné à être déployé sur les missions dites “du premier jour” dans des zones où le potentiel militaire de l’adversaire est intact et pourrait mettre en danger les équipages des avions de combat comme le Rafale ou l’Eurofighter.
Il a vocation dans un premier temps à être complémentaire dans son intervention à celle des avions de chasse et sa mission sera limitée à une intervention air-sol. Dassault a déjà développé un autre démonstrateur, un drone furtif, baptisé Neuron, destiné à tester et développer des technologies qui doivent justement servir au futur FCAS. BAE Systems a également mis au point de son côté le drone Taranis.
Sur le marché des drones militaires, les Etats-Unis ont développé le drone de type HALE (Haute altitude, longue endurance) qui peut se déplacer à une altitude de plus de 20.000 m. Il dispose d’une autonomie de 24 heures et peut parcourir plusieurs milliers de kilomètres.
Le drone de type MALE (moyenne altitude, longue endurance), le plus répandu, a une envergure d’une quinzaine de mètres et vole à une altitude de 5 à 15.000 m. Il a peu de capacité de manoeuvre et est vulnérable en zone hostile.
Dans cette gamme de drone, les Etats-Unis ont notamment développé le Reaper et le Predator, deux modèles conçus dans un premier temps pour effectuer de la surveillance militaire avant d’être armés. Israël a construit le Heron.
D’autres types de drones plus petits et équipés de caméras servent plus particulièrement au sein de l’armée de terre, à la reconnaissance ou la détection à des distances plus ou moins importantes.