Énergie : Cofigeo (William Saurin, Garbit) arrête une partie de sa production

Photo d'illustration. Capture écran d'une pub Raynal & Roquelaure (Cofigeo). Capture écran YouTube
Le géant de la conserve se voit contraint à cette décision temporaire, sa facture énergétique ayant été multipliée par 10.
Quatre des neuf sites de production de Cofigeo en France sont mises à l’arrêt. Il s’agit des usines de Capdenac (Aveyron), de Camaret-sur-Aigues (Vaucluse), de Pouilly-sur-Serre (Aisne) et de Lagny (Marne).
Le géant propriétaire des marques Garbit, William Saurin ou encore Raynal et Rauquelaure et Zapetti fait face à une explosion de sa facture énergétique, laquelle va passerde 4 millions à 40 millions d’euros par an.
80% de la production à l’arrêt
Si cette mise en pause temporaire concerna la moitié des usines, en termes de production du groupe, il s’agit de 80% à l’arrêt pour l’un des leaders français des plats et produits cuisinés appertisés.
Quant à l’impact sur les emplois, 2 employés sur 3 (800 sur 1200) sont placés en activité partielle de longue durée (APLD).
Des coûts énergétiques multipliés par 10
Mardi, le groupe a précisé par voie de communiqué :
Cette décision a pour objectif de faire face à la hausse spectaculaire de ses coûts d’énergie (gaz et électricité nécessaires à la cuisson et à la stérilisation des plats et recettes cuisinés), qui seront multipliés par 10 dès le début de l’année.
Au 1er janvier prochain, “elle passera du jour au lendemain de 4 millions à 40 millions d’euros”, selon le président de Cofigeo, Mathieu Thomazeau.
300 millions d’euros de CA
Le groupe réalise pas moins de 300 millions de chiffre d’affaires par an, dont une immense majorité en France (90%). Dans son communiqué, Cofigeo indique mettre “tout en œuvre pour sortir au plus vite de cette situation”, sans pour autant en dire davantage sur la durée d’arrêt prévue.
Et il est ajouté “l’impérieuse nécessité de répercuter ces vagues d’inflation qui vont s’amplifier dès le 1er janvier avec la fin de nos couvertures énergétiques”.
Les prix de 2023 en discussion
Depuis le début de ce mois de décembre, distributeurs et industriels de l’alimentaire discutent les prix pour 2023. Ils souhaitent une revalorisation significative de leurs tarifs fournisseurs d’énergie.
La filière alimentaire alerte depuis quelques temps déjà sur des risques d’arrêts de production de la plupart de ses acteurs. Jean-Philippe André, président de l’association nationale des industries alimentaires (ANIA), prévient ainsi : “On ne parle pas d’un sujet neutre, on parle de la nourriture des Français”.