Les Français largement opposés à la congélation des ovocytes
Un risque trop élevé de sélection des embryons ?
Cette technique de congélation rapide, qui permet de conserver des cellules reproductrices jeunes et offre la possibilité aux femmes de devenir mères plus tard, n’est autorisée en France que pour des raisons médicales, comme avant une chimiothérapie par exemple.
37 % d’entre eux estiment que cette technique conduit à un risque trop élevé de sélection des embryons, quand un quart redoute une exploitation commerciale pouvant profiter de la détresse des femmes. Pour un autre quart, le procédé est même jugé « contre nature ».
Plus de la moitié (54 %) des sondés affirment cependant comprendre les femmes qui ont recours à ce procédé pour préserver leur fertilité, dans une époque où les maternités tardives se multiplient. Selon la clinique Eugin, qui a dressé un portrait-robot, ces femmes étaient surtout des célibataires, âgées en moyenne de 38 ans, hétérosexuelles et diplômées de l’enseignement supérieur.
16 % des Françaises n’y sont pas opposées
La clinique a par ailleurs réalisé 230 traitements de ce type sur des femmes, pour la plupart Françaises (58 %).
16 % des Françaises sondées (et 22 % des 30-45 ans) affirment ainsi ne pas être opposées à l’idée de recourir à cette technique. Il demeure toutefois que 88 % d’entre-elles ne se sentent malgré tout pas prêtes, selon un dernier chiffre de ce sondage relayé par Le Figaro. Selon Eugin, les femmes de 35 à 37 ans ayant fait congeler leurs ovocytes ont 62 % de chance d’avoir un enfant. La statistique tombe à 52 % chez les femmes de 38 à 40 ans.