La Banque centrale européenne donne le feu vert pour lancer le projet d’euro numérique
Face à la montée en puissance des cryptomonnaies, l’Europe donne le feu vert pour son projet d’euro numérique.
Les monnaies virtuelles continuent de faire parler d’elle et d’accroitre leur valeur depuis de nombreuses années. Outre la Chine, l’Union européenne réfléchissait aussi à introduire une monnaie numérique afin de répondre à la dématérialisation croissante des paiements et à la multiplication des cryptomonnaies. Neuf mois après la publication d’un rapport préliminaire, la Banque centrale européenne (BCE) vient de donner le feu vert afin de lancer le projet de l’euro numérique.
La BCE en avant vers l’euro numérique
Le projet pilote visant à créer un euro numérique vient d’obtenir son feu vert. Le mercredi 14 juillet 2021, la Banque centrale européenne vient d’annoncer son lancement. De ce fait, le projet pilote d’une durée de deux ans compte permettre à terme d’introduire un euro numérique afin de répondre à l’utilisation croissante des cryptomonnaies et à la dématérialisation des paiements. L’institut ayant pour objectif de lancer la « phase d’investigation » du projet a ainsi pour objectif d’offrir la « forme de monnaie la plus sûre », soit la « monnaie de banque centrale centrale », d’après le communiqué publié à l’issue d’une réunion du conseil des gouverneurs à Francfort.
Le début du projet fait ainsi suite à un précédent rapport préliminaire, mais aussi une vaste consultation publique. La Banque centrale européenne explique ainsi son envie de « passer à la vitesse supérieure et de lancer le projet de l’euro numérique ». La Chine et les États-Unis travaillent aussi sur l’émission de leur propre cryptomonnaie. L’institution francfortoise souligne cependant une crainte logique face au développement des monnaies virtuelles, qu’elles soient privées ou nationales : le fait qu’elles puissent saper l’influence de la monnaie unique européenne.
Les 24 premiers mois du projet permettront ainsi à la BCE de s’assurer que l’euro numérique soit une réponse aux « besoins des Européens ». Cela signifie que cette devise virtuelle doit être facile à utiliser, sécurisée et efficace, « tout en contribuant à prévenir les activités illicites et en évitant tout impact indésirable sur la stabilité financière et la politique monétaire ».
Fabio Panetta, membre du directoire de la BCE, précise : « Notre objectif est d’être prêt au bout de ces deux ans à commencer à développer un euro numérique, ce qui pourrait prendre environ trois ans ». De ce fait, nous pourrions voir aboutir le projet d’euro numérique d’ici à l’année 2025/2026.
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