La Banque de France confirme le ralentissement persistant du crédit immobilier
Découvrez pourquoi la Banque de France affirme que le marché du crédit immobilier reste au point mort malgré des signes de reprise économique.
Tl;dr
- Les nouveaux crédits immobiliers continuent de chuter malgré une baisse des taux d’intérêt.
- Le montant des nouveaux crédits à l’habitat est au plus bas depuis près de 10 ans.
- Le frein principal à l’acquisition immobilière reste le prix élevé de l’immobilier.
- Une proposition de loi visant à réformer le HCSF a finalement été retirée.
Crédits immobiliers : une chute continue malgré des taux attractifs
Malgré une baisse des taux d’intérêt, le volume des nouveaux crédits immobiliers ne cesse de dégringoler, selon les données de la Banque de France publiées récemment.
En mars, le montant des nouveaux crédits à l’habitat, hors renégociations, a atteint la somme de 6,7 milliards d’euros. C’est le volume le plus bas depuis près de 10 ans, précédé par celui du mois de février qui était de 7,4 milliards d’euros.
Des taux d’intérêt plus favorables aux emprunteurs
Le taux d’intérêt moyen de ces nouveaux prêts s’est révélé plus attractif pour les emprunteurs, passant de 4,11% en février à 3,94% en mars, soit le deuxième mois consécutif de baisse après le pic de janvier (4,17%). Ces taux sont toutefois calculés hors frais et assurance.
Le coût élevé de l’immobilier : un frein majeur
Malgré cette tendance à la baisse des taux, les candidats à la propriété ne se pressent pas. Le frein principal est unanimement reconnu par tous les acteurs du marché : « un prix de l’immobilier toujours élevé ».
Le coût du crédit, qui pèse sur le pouvoir d’achat immobilier des ménages, reste donc significatif pour les candidats à l’emprunt malgré cette amorce de baisse des taux.
Une proposition de loi controversée
Le marché du crédit immobilier a vu récemment une proposition de loi visant à réformer le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), portée par le député Renaissance Lionel Causse. Cependant, critiquée par la Banque de France et vidée de sa substance par plusieurs amendements, cette proposition a finalement été retirée par son auteur.
L’avis de la rédaction
Il est clair que le marché immobilier français est à un tournant. La baisse des taux, bien que bénéfique pour les emprunteurs, ne suffit pas à dynamiser un marché freiné par le coût élevé de l’immobilier. Il est donc crucial de repenser les politiques en matière de logement et de crédit immobilier pour faciliter l’accès à la propriété et relancer ce secteur vital de notre économie.