Les seniors français face à la pauvreté
Le troisième âge est souvent associé à des moments de repos et de tranquillité. Pourtant, pour deux millions de personnes en France, l’image est bien différente : ils connaissent la pauvreté en cette période de leur vie. Les plus touchés sont les femmes et les personnes vivant seules, d’après le rapport annuel de l’association Les Petits frères des pauvres.
Qui sont les plus touchés ?
Les personnes de 60 ans et plus vivant sous le seuil de pauvreté monétaire – fixé à 60% du niveau de vie médian (soit 1 216 euros par mois pour une personne seule, 1 824 euros pour un couple) – sont prises en compte dans ce chiffre alarmant. Les femmes sont particulièrement vulnérables, en raison de leur longévité supérieure et des inégalités salariales qui ont impacté leurs pensions de retraite. De plus, vivre seul expose à la pauvreté : « 18,8% des personnes âgées seules sont concernées, contre 6,4% de celles vivant en couple », selon l’Insee.
Une situation qui renforce l’isolement
La pauvreté alimente un cercle vicieux : elle renforce l’isolement social. Les personnes touchées se privent souvent de sorties au restaurant, de vacances ou limitent leurs déplacements. L’impact sur leur vie sociale est énorme. « C’est très difficile de recevoir chez moi, ou à Noël d’offrir des cadeaux à mes proches », confie Martine, 73 ans, à l’AFP.
Des solutions pour l’avenir ?
L’association Les Petits frères des pauvres propose des solutions pour améliorer la situation. Elle demande notamment de relever le minimum vieillesse au niveau du seuil de pauvreté. Elle appelle également à un meilleur accompagnement des personnes dont les estimations de retraite seraient inférieures au seuil de pauvreté.