L’activité bancaire internationale s’est contractée au deuxième trimestre

Les flux financiers internationaux ont ralenti depuis le début de l’année après une baisse des prêts transfrontaliers accordés par les banques au deuxième trimestre, selon les statistiques publiées dimanche par la Banque des règlements internationaux (BRI).

Entre fin mars et fin juin, l’activité bancaire internationale s’est contractée de manière “significative”, marquant une inversion de tendance par rapport à la forte expansion observée au premier trimestre, a indiqué la BRI dans son rapport trimestriel.

Au deuxième trimestre, le montant des créances transfrontalières a chuté de 902 milliards de dollars (835 milliards d’euros), ramenant leur rythme de croissance annuel à 1% fin juin, alors qu’il s’inscrivait encore en hausse de 6% trois mois plus tôt, ont quantifié les statisticiens de cette institution basée à Bâle, en Suisse.

Cette contraction a touché essentiellement les économies avancées, où les prêts transfrontaliers ont chuté de 916 milliards de dollars, après une hausse de 761 milliards au trimestre précédent. Les emprunts libellés en euros ont contribué à eux seuls à plus de la moitié de cette baisse.

A l’inverse, les prêts accordés aux économies émergentes ont rebondi au deuxième trimestre, enregistrant une hausse de 46 milliards de dollars qui a pratiquement compensé le recul de 57 milliards constaté au trimestre précédent.

Malgré ce rebond, les prêts transnationaux à l’égard des économies émergentes ont reculé de 1% en rythme annuel, passant en terrain négatif pour la première fois depuis le troisième trimestre 2012.

Les prêts accordés à l’Asie émergente, et en particulier à la Chine, le plus gros emprunteur de la zone, ont continué de s’essouffler. Bien qu’elles aient augmenté de 38 milliards au second trimestre, les créances à l’égard de la Chine ont reculé de 3% en rythme annuel.

L’Amérique latine et les Caraïbes ont enregistré de fortes disparités régionales. Si les volumes des prêts internationaux ont augmenté entre autres au Venezuela, en Argentine et en Uruguay, ils ont chuté de 5,1 milliards de dollars à l’égard du Brésil, le deuxième plus gros emprunteur parmi les marchés émergents.

Les statistiques de la BRI, une institution considérée comme la banque centrale des banques centrales, ont également fait ressortir une baisse des émissions d’emprunts au troisième trimestre, reflétant les turbulences sur les marchés financiers.

Celles-ci ont connu leur plus forte contraction depuis le premier trimestre 2013, tombant à 50 milliards de dollars, ce qui correspond à une chute de 78% par rapport au troisième trimestre 2014.