Les parlementaires américains s’attaquent aux GAFAM avec cinq nouvelles lois
Les GAFAM n’ont qu’à bien se tenir. Les parlementaires américains viennent de présenter cinq nouveaux projets de loi à leur encontre.
Depuis quelques mois, les États-Unis mènent une guerre sans merci contre les GAFAM. Dernièrement, des parlementaires démocrates et républicains du Congrès américain ont annoncé cinq projets de loi visant les « monopoles » des géants de la tech tels que Apple, Amazon, Facebook et Google. David Cicilline, président d’une commission anti-monopole à la Chambre des représentants, souligne ainsi que « actuellement, les monopoles non régulés de la tech ont trop de pouvoir sur l’économie ».
Une bataille acharnée contre les GAFAM
Face à la démultiplication d’actions en justice à l’encontre des GAFAM, le Congrès américain tape une nouvelle fois du poing sur la table en s’attaquant aux géants de la tech. Plusieurs projets de loi viennent ainsi d’être présentés. Le républicain Ken Buck explique ainsi que leurs projets ont pour objectif de casser « le pouvoir de monopole de la Big Tech sur ce que les Américains peuvent voir et dire en ligne favorise un marché en ligne qui encourage l’innovation et donne aux petites entreprises américaines des règles du jeu équitables ». Il accuse notamment Apple, Amazon, Facebook et Google d’avoir « donné la priorité au pouvoir sur l’innovation et, ce faisant, ont nui aux entreprises et consommateurs américains ».
Les cinq projets ont été rédigés par des élus membres de la sous-commission « antitrust » ayant déjà bouclé une enquête de 16 mois l’année dernière sur les GAFA. Accusé de position domaine, ils avaient ainsi prôné dans un rapport la scission au sein des GAFA. D’après l’un des textes de ces projets de loi, nous pouvons lire que les GAFAM auraient comme interdiction d’acquérir de petits groupes menaçant les « plateformes dominantes » dans le seul but de les faire disparaitre. Un autre explique vouloir interdire « à des groupes comme Amazon de manipuler leur marché en ligne pour promouvoir leurs propres produits ».
D’après l’organisation Computer & Communications Industry Association, dont Amazon, Facebook et Google font partie, ces textes représentent « le plus grand changement dans les politiques anti-monopoles américaines depuis 1890 ». Des auditions publiques avaient ainsi été réclamées avant la présentation de ces projets de loi. De son côté de la Chambre de commerce américaine s’inquiète du ciblage de certaines entreprises par le biais de ces lois. Son vice-président Neil Bradley annonçait ainsi : « Des lois qui visent des entreprises spécifiques, au lieu de se concentrer sur des pratiques commerciales, sont tout simplement de mauvaises politiques, sont fondamentalement injustes et pourraient être jugées anticonstitutionnelles ».