L’Etat va vendre de 2,64% du capital de Safran pour 753,5 millions d’euros
L’Etat a vendu 11 millions d’actions Safran additionnelles hier, soit 2,64% du capital du motoriste et électronicien, ce qui ramène sa position à 15,39% du capital (mais 23,9% des droits de vote). L’Agence des participations de l’Etat, qui portait les titres, précise que le produit de l’opération atteint 753,5 millions d’euros.
Dégager des ressources pour contribuer à l’effort de désendettement de l’Etat
« Au terme de ce placement, l’Etat restera le premier actionnaire de Safran, avec 15,39% de son capital et environ 23,9% des droits de vote », a précisé dans un communiqué l’APE.
Le groupe Safran n’a pas souhaité réagir mais des experts faisaient noter les besoins de liquidités de l’Etat et la hausse fulgurante du titre Safran ces dernières années, à l’instar de tout le secteur aéronautique. La cession des titres Safran, effectuée sous la forme « d’un placement institutionnel accéléré », « s’inscrit dans le cadre d’une politique de gestion active des participations de l’Etat », a précisé le communiqué de l’APE.
Elle doit ainsi « permettre de préserver les intérêts patrimoniaux et stratégiques de l’Etat tout en dégageant des ressources pour contribuer à l’effort de désendettement et réinvestir dans des entreprises de secteurs porteurs de développement économique », ajoute-t-il.
Selon l’APE, près d’1,2 million de titres supplémentaires, soit 0,29% du capital, seront ultérieurement proposés aux salariés et anciens salariés du groupe, conformément aux dispositions de la loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques, dite loi Macron II.
Bercy a tablé dans son projet de budget pour 2015 sur quatre milliards de cessions d’actifs. Ces ventes doivent être affectées au désendettement du pays, les éventuels surplus devant pour leur part financer des investissements dans des secteurs porteurs.