Maisons individuelles : chute record des permis de construire dans l’immobilier neuf
Découvrez pourquoi les permis de construire pour l'immobilier neuf, en particulier les maisons individuelles, atteignent un niveau historiquement bas !
Tl;dr
- Les permis de construction de maisons individuelles atteignent un niveau bas historique.
- Les objectifs de zéro artificialisation des sols freinent la construction.
- Le nombre de chantiers a diminué de 21,5% par rapport à l’année précédente.
- Plusieurs causes à cette crise, dont l’augmentation des coûts et la hausse des taux d’intérêt.
Une baisse historique des permis de construction
Selon les chiffres publiés par le ministère de la Transition écologique, le nombre de permis de construire de maisons individuelles en France a atteint son niveau le plus bas depuis 2000. Entre juin 2023 et mai 2024, seulement 127.100 permis ont été délivrés, soit une diminution de 18,4% par rapport à l’année précédente.
Les facteurs explicatifs
Plusieurs facteurs contribuent à cette baisse. D’une part, la crise de l’immobilier neuf est accentuée par l’objectif de zéro artificialisation nette (ZAN) des sols, un principe qui vise à préserver nos terres et qui a pour conséquence de freiner la construction de ce type d’habitat.
D’autre part, la hausse des coûts de construction, liée à l’augmentation des prix des matériaux suite à la pandémie de Covid et à la crise énergétique née de la guerre en Ukraine, rend les projets de construction de plus en plus difficiles à réaliser.
Une crise du secteur
Cette baisse des permis de construire n’est pas le seul indicateur de la crise. Le nombre total de permis délivrés pour tous types de logements, individuels et collectifs, a également atteint un niveau historiquement bas, avec seulement 353.800 autorisations sur la même période. Par ailleurs, le nombre de chantiers lancés, généralement lié à celui des permis de construire, a diminué de 21,5% par rapport à l’année précédente, bien qu’il semble se stabiliser depuis le début de 2024.
L’avis de la rédaction
Cette crise du secteur de la construction, qui semble s’inscrire dans la durée, doit nous interroger sur notre modèle de développement. Si la préservation des terres est une nécessité écologique, il est fondamental de trouver des solutions pour répondre aux besoins en logements. Peut-être est-il temps de repenser notre habitat, de favoriser la rénovation plutôt que la nouvelle construction et de promouvoir des modes de logement plus durables et respectueux de notre environnement.