Confirmation: Un cas de vache folle détecté dans les Ardennes
L’agriculture française n’est pas épargnée par les problèmes sanitaires, car un cas de vache folle a été sans doute détecté dans les Ardennes. Cette mésaventure arrive quelques semaines après le drame qui a touché la fabrication du foie gras.
Finalement, le cas de vache folle en France a été confirmé par les analyses
Nous évoquions il y a quelques heures la suspicion d’un cas de vache folle dans les Ardennes. Malheureusement, les analyses ont permis de constater que l’animal avait été atteint par la maladie.
La vache Salers de 5 ans était positive à l’ESB
Le ministère de l’Agriculture attendait les résultats de l’étude menée sur un élevage des Ardennes. Pour constater la présence de la vache folle, les scientifiques sont partis à la recherche de l’ESB (Encéphalopathie Spongiforme Bovine). L’animal âgé de 5 ans qui est décédé était donc bien infecté alors que le dernier cas remonte à plusieurs années. C’est un point négatif pour la France qui devient désormais un pays à risque maîtrisé.
Il n’y aurait pas de risque pour les consommateurs
Lorsque la crise de la vache folle a été identifiée il y a plusieurs années, l’impact sur le marché bovin a été important, il s’est même effondré. Le ministre de l’Agriculture souhaite rassurer les Français en insistant sur le fait qu’il s’agissait d’un cas isolé. Cette maladie est transmissible à l’Homme, elle pourrait donc être au cœur d’un vent de panique. Pourtant, le ministère concerné estime que cette découverte sur une vache Salers « n’a aucune conséquence pour le consommateur ».
Une forte suspicion de vache folle dans un élevage des Ardennes
Depuis quelques jours, les éleveurs de canards n’ont plus la possibilité d’alimenter leur élevage à cause du vide sanitaire. Ce dernier a pour objectif d’éradiquer sur le sol français la grippe aviaire qui a largement frappé le sud-ouest au début de l’année. C’est un manque à gagner certain pour les agriculteurs et le milieu bovin est à son tour impacté par un problème de taille. En effet, depuis avril 2004, aucun cas de vache folle n’avait été relayé, mais les dernières analyses dans les Ardennes ont mis fin à cette situation.
Dans 10 jours, des résultats définitifs seront transmis
Le secteur bovin est déjà touché par une crise financière avec des coûts toujours plus bas décidés par le marché agroalimentaire. Sommes-nous face à une nouvelle épidémie ? Impossible de répondre, mais ce test ESB effectué sur une vache Salers serait positif. Un examen supplémentaire est nécessaire, le ministère de l’Agriculture estime qu’il faudra attendre une dizaine de jours pour obtenir des résultats définitifs. Si cette maladie très problématique venait à s’installer à nouveau en France, ce serait un drame sans précédent. En attente d’informations un peu plus précises, il a été décidé de surveiller de très près le troupeau.
Dans les années 90, la crise de la vache folle avait tué 26 habitants
Par conséquent, l’éleveur a fait l’objet d’une alerte et il lui est interdit de déplacer les animaux en dehors de son exploitation. En effet, si cette vache folle s’est répandue à d’autres bêtes, elles pourraient contaminer celles qui se trouvent dans les pâturages voisins. Les suspicions ont été référencées le 17 mars dernier par l’ANSES. Ce laboratoire national a effectué des prélèvements après son décès. Pour rappel, la vache folle est liée à la maladie de Creutzfeldt-Jakob qui est à l’origine d’une dégénérescence chez les humains. Dans les années 90, 26 personnes avaient perdu la vie à cause de cette dernière.
Après la fin des farines
Le nombre de cas d’ESB en Europe a immédiatement chuté après l’interdiction des farines animales fin 2001.
Les professionnels et notamment la fédération nationale bovine (FNB) avaient beaucoup bataillé pour obtenir l’allègement des tests en 2014, estimant qu’ils continuaient à stigmatiser la viande française sur les marchés internationaux et d’entraver leurs ventes.
En outre, depuis mai 2015, la France était requalifiée parmi les pays à “risque négligeable” pour l’ESB par l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE). Cette décision avait notamment permis de rouvrir l’accès à des pays comme l’Arabie saoudite, le Canada, Singapour, leVietnam ou l’Afrique du Sud.
Si le cas des Ardennes était confirmé, elle repasserait en “pays à risque maîtrisé”.
Le dernier cas d’ESB en France avait été confirmé en 2011, selon le ministère. Resté inexpliqué, il était aussi resté isolé. Comme en Irlande en juin 2015, premier cas avéré dans ce pays depuis 2013, ainsi qu’au Royaume-Uni.
Apparue au Royaume-Uni dans les années 80, l’ESB s’était étendue à de nombreux pays en Europe et dans le monde à cause de l’utilisation de farines animales contaminées par les carcasses broyées. Suspectée d’être à l’origine du nouveau variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob chez l’homme, elle avait suscité l’inquiétude des consommateurs et entraîné une grave crise dans la filière bovine.
Le seul terme de “vache folle” rallume dans les esprits l’image traumatisante des bûchers qui s’allumaient à travers l’Angleterre pour éliminer les carcasses souillées ou supposées telles. Des élevages entiers avaient alors été condamnés et certaines pièces, comme les abats, avaient été boycottées et frappées d’embargo à l’exportation.
“Mais on n’en est absolument pas là”, rassure mardi soir la DGAL qui insiste sur les cas “extrêmement rares d’ESB chez les animaux super-naïfs”, c’est-à-dire nés après l’interdiction des farines animales”.
- Finalement, le cas de vache folle en France a été confirmé par les analyses
- La vache Salers de 5 ans était positive à l’ESB
- Il n’y aurait pas de risque pour les consommateurs
- Une forte suspicion de vache folle dans un élevage des Ardennes
- Dans 10 jours, des résultats définitifs seront transmis
- Dans les années 90, la crise de la vache folle avait tué 26 habitants
- Après la fin des farines
- Si le cas des Ardennes était confirmé, elle repasserait en “pays à risque maîtrisé”.