La réforme des minima sociaux dès 18 ans, Manuel Valls salue cette décision
Cette information sera sans doute au cœur d’une polémique, car la réforme permettrait aux jeunes de 18 ans d’obtenir des minima sociaux sans travailler. Certains estiment que cette pratique ne les encourage pas à intégrer le monde actif.
Élargir le RSA à tous les jeunes de 18 ans
Depuis quelques semaines, les manifestants critiquent la loi El Kohmri avec, notamment, le développement du mouvement Nuit Debout. Ce dernier est à son tour sous le feu des projecteurs à cause de l’éviction douteuse d’un philosophe. Aujourd’hui, Manuel Valls a fait un pas en direction de cette jeunesse en saluant la proposition de Christophe Sirugue. Il estime que les minima sociaux doivent être accessibles dès 18 ans. Au début de l’année, le gouvernement a déjà proposé la Prime d’Activité, elle doit permettre à tous ceux qui travaillent d’agrémenter le quotidien pour le rendre un peu plus confortable.
Toutefois, la directrice de l’iFRAP estime que ce RSA accessible pour les jeunes aurait tendance à favoriser un contexte dans lequel ils ne seront pas incités à travailler.
Pour Christophe Sirugue, cette réforme n’est pas de l’assistanat
Dans un entretien accordé au Figaro, elle précise que les jeunes pourront gagner pratiquement l’équivalent du SMIC grâce aux minima sociaux sans travailler. Malgré ces critiques, Manuel Valls a révélé dans un communiqué de presse que ces propositions dont l’objectif consiste à « simplifier et harmoniser les prestations doivent être mises en œuvre très rapidement ». Au vu de ses déclarations, la réforme serait disponible dès 2017, car il est convaincu que la « complexité crée de l’inégalité ».
Le travail du député socialiste a fait l’objet d’un rapport baptisé « Repenser les minima sociaux, vers une couverture socle commune ». Il estime que cette réforme est essentielle pour que l’accès soit un peu plus équitable. Les allocations sont pour l’instant disponibles dès 25 ans, la suppression de la barrière d’âge favorisera-t-elle l’assistanat ?
Investir pour les jeunes Français dans la précarité
En parallèle, une estimation du budget nécessaire a été faite, le gouvernement devrait débourser près de 3.5 milliards d’euros. Au vu de cette dépense importante, il pense que la réforme serait impossible avant le 1er janvier 2017. Si certains pensent qu’il s’agit d’une mesure susceptible de ne pas inciter les jeunes à travailler, il a souhaité apporter une défense très simple. Il est convaincu que cette réforme n’est pas le signe d’un assistanat, il s’agit d’un investissement. Selon lui, un jeune qui commence sa vie dans la précarité aura un futur assez complexe.