Reprise des magasins Dia : les salariés toujours dans l’attente d’un salaire
Le tribunal de commerce a refusé la demande de liquidation judiciaire du patron de 8 magasins Dia et 48 employés continuent de vivre sans salaires.
Ils pensaient que ce serait la fin de cette bataille, mais les salariés de 8 magasins Dia rachetés par la société Gastt Expansion n’ont pas eu gain de cause. Le tribunal de commerce de Paris a refusé de mettre le gérant en liquidation judiciaire jeudi 6 octobre et lui a accordé un délai qui poursuit l’attente des 48 salariés toujours sans salaire depuis plusieurs mois.
Pas de revenus depuis juillet
Sans liquidation les salariés sont toujours liés à l’entreprise par leur contrat, ce qui ne leur permet pas de chercher un autre travail ou de bénéficier des allocations chômage. Les employés se retrouvent sans paie depuis le mois de juillet. Le tribunal a décidé d’accorder encore une semaine de délai à l’employeur, la deuxième fois en mois d’un mois.
L’une des employés n’en revient pas : “Cette fois-ci, j’étais certaine que nous serions libérés de ce piège, mais non, nous restons prisonniers pour une semaine encore et peut-être plus – comment être sûre que l’entreprise sera bien liquidée la semaine prochaine ?”. Une liquidation qui traine pour les employés sans revenus. Gastt Expansion avait acheté 8 magasins Dia à Carrefour qui était obligé de les vendre par l’Autorité de la concurrence dans le cadre du rachat de l’enseigne Dia.
Une reprise des salariés par Carrefour ?
Gastt avait porté plainte pour ces ventes, déclarant “déloyale et malhonnête” la façon de faire du groupe lors de ces transactions. L’entreprise dit avoir signé un accord portant sur la vente de 37 magasins Dia mais avoir été pressé par Carrefour à en racheter 8 seulement dans un premier temps. Depuis le gérant traine et tarde a payer ses employés, il ne tient pas non plus ses engagements des précédents audiences au tribunal.
Cependant lors de la décision de renvoi les juges ont demandé à Carrefour de s’engager à la reprise des 48 employés dans le cas où la liquidation judiciaire aboutirait. Carrefour explique être très attentif à leur sort et déclare que “tout salarié qui en fera la demande à l’issue de la procédure se verra proposer un emploi”.