Vers un sommet Choose France exclusivement dédié aux entreprises françaises

Le gouvernement prépare une nouvelle édition du sommet Choose France, cette fois exclusivement dédiée aux entreprises françaises. L’objectif affiché : mettre en avant le savoir-faire national et encourager les investissements sur le territoire hexagonal.

Un rendez-vous stratégique au cœur des turbulences politiques

Alors que la France traverse une période de crise politique persistante, marquée par l’absence de majorité stable à l’Assemblée nationale depuis près de dix-huit mois, Emmanuel Macron s’apprête à réunir le 17 novembre les principaux acteurs économiques du pays. Le sommet « Choose France », organisé cette fois à la Maison de la Chimie et ponctué d’un dîner à l’Elysée, entend relancer l’investissement des entreprises françaises sur leur propre territoire. Dans ce contexte parfois crispé où chaque débat budgétaire révèle des dissensions profondes, la présidence veut rappeler que, parallèlement aux affrontements politico-médiatiques, des initiatives concrètes continuent de prendre forme.

Des investisseurs français à l’honneur, un modèle inspiré du succès international

S’il a jusqu’ici orchestré chaque année depuis 2018 un sommet « Choose France » à destination des capitaux étrangers, le chef de l’État change de cap pour mettre en avant cette fois-ci les entrepreneurs locaux. Près de 200 porteurs de projets – grands groupes, PME ou start-ups innovantes – ont répondu présents à cette invitation inédite, conçue également pour valoriser les rôles grandissants des fonds d’investissement français. « Le président s’est beaucoup mobilisé ces dernières années pour faire de la France un pays qui se réindustrialise », glisse-t-on dans l’entourage présidentiel.

Une dynamique fragile, mais des chiffres encourageants

Certes, le contexte économique demeure tendu. Un conseiller présidentiel reconnaît que « la dynamique ralentit et est difficile », évoquant particulièrement les secteurs de la chimie, de l’automobile ou encore de l’agroalimentaire. Pourtant, certains points restent positifs : la croissance française atteint 0,5 % au troisième trimestre, surpassant celle de l’Allemagne ou de l’Italie, qui doivent composer avec « presque deux fois moins de croissance et deux fois plus d’inflation ». La France conserve ainsi sa place de leader européen en matière d’attractivité pour les investisseurs internationaux. À ce jour, on recense déjà près de 40,8 milliards d’euros d’engagements, dont vingt annoncés lors du dernier sommet international en mai.

Annonces attendues et perspectives industrielles renforcées

Au-delà du symbole politique, ce sommet sera aussi le théâtre d’annonces concrètes. Certaines seront nouvelles ; d’autres viendront confirmer des décisions récentes telles que celle du groupe Safran, qui a choisi cet été d’implanter sa prochaine usine de freins en France plutôt qu’au Canada. Ce type d’annonce alimente une liste – non exhaustive – d’exemples tangibles :

• Nouveaux projets industriels portés par des leaders nationaux.
• Mises en avant des fonds français soutenant l’innovation.
• Démonstrations renouvelées du potentiel industriel hexagonal.

Même sur fond d’incertitude politique et économique, la présidence mise sur ce rendez-vous pour montrer que le tissu entrepreneurial français reste mobilisé et prêt à investir dans l’avenir.