Bobigny : Acquittement mouvementé du policier dans l’affaire du décès d’un braqueur présumé
Cette affaire remonte au 21 avril 2012 et à cette époque, un certain Amine Bentounsi est en cavale. Il croise la route d’une brigade et un policier ouvre le feu. Touché dans le dos, l’homme décède sur le coup.
Des proches crient leur colère : “Une balle dans le dos, il n’y a pas de légitime défense. Urgence, la police assassine”, clame un homme. D’autres proches sont abasourdis comme la soeur d’Amine Bentounsi. “On lui a ôté le droit à la vie. Ce policer est conforté dans le droit de tuer”, souffle Amal Bentounsi, choquée.
Amine Bentounsi est décédé d’une balle dans le dos
Près de quatre ans après les faits, le policier se retrouvait devant la Cour d’assises pour répondre de ce geste qui a coûté la vie à un homme. Ce dernier se prénommait Amine Bentounsi et il était en cavale après un braquage. Le policier, Damien Saboundjian se sentait menacé lorsqu’il a croisé le chemin de cet individu qui était lourdement armé. Il avait donc ouvert le feu en touchant le braqueur présumé dans le dos.
Un policier de 35 ans acquitté après le décès d’Amine Bentounsi
Il avait depuis le début de cette affaire insisté sur la légitime défense. C’est d’ailleurs le motif qui a été retenu par la Cour d’assises. Cette dernière a estimé qu’il n’y avait pas d’éléments qui venaient la contredire. Elle a ainsi décidé de lui accorder le bénéfice du doute. Le policier risquait tout de même 20 ans de prison et depuis le verdict, la partie civile a fait connaitre sa colère.
Pour la partie civile, la légitime défense n’est pas réelle.
Elle a décidé de faire appel de ce jugement, car elle dénonce un droit de tuer via le collectif “Urgence la police assassine”. Il persiste en précisant qu’un tir dans le dos ne peut pas correspondre à de la légitime défense. Il est important de noter que plusieurs éléments corroboraient la version du policier qui a dû réagir en seulement 15 secondes. Se sentant menacé de mort par le braqueur présumé, il a dégainé son arme. L’accusé bénéficiait d’une protection dans la salle d’audience et des cris ainsi que des slogans contre la police ont été entendus lors du verdict.