Bourses en chute libre : sommes-nous tous menacés ?

Image d'illustration. Bourse cotationADN
Face à la chute brutale des bourses mondiales, sommes-nous sur le point de tout perdre ? Décryptage d'un scénario catastrophe !
Tl;dr
- La finance mondiale subit un « black monday » suite à des droits de douane.
- Impact limité à court terme, potentiellement bénéfique à moyen terme.
- Long terme : risques de récession et conséquences économiques négatives.
Un lundi noir pour l’économie mondiale
Si le lundi est rarement une journée appréciée, celui-ci se révèle particulièrement difficile pour l’économie mondiale. Sous l’effet des nouveaux droits de douane instaurés par Donald Trump, la finance internationale vit son « black monday », façon grand tremblement de terre.
La Bourse de Paris a ouvert avec une chute de 6,68 %. Son équivalent américain, le SP500, a quant à lui perdu 5.000 milliards de dollars en deux jours, et continue de dégringoler. Ce soubresaut financier se fait ressentir partout dans le monde.
Une secousse boursière ou une crise financière ?
« Nous ne sommes pas dans une crise financière, juste une secousse boursière », rassure Sylvain Bersinger, économiste au cabinet Astères. A court terme, si vous ne possédez aucune action, vos économies ne devraient pas être impactées.
Malgré la peur ambiante, les experts appellent à la raison. Ce n’est pas encore un scénario de krach boursier comme celui de 1929. Cependant, il est important de ne pas baisser la garde trop vite.
Des répercussions à court et moyen terme
En dépit des craintes, Bernard Keppenne, chef économique de CBC Banque, commence par une bonne nouvelle. Le prix du pétrole, en chute libre, devrait rapidement se répercuter à la pompe, ce qui est une excellente nouvelle pour les automobilistes et le secteur des transports.
À moyen terme, ce séisme financier pourrait faire baisser les taux d’intérêts. C’est une bonne nouvelle pour ceux qui ont un crédit immobilier mais moins pour ceux qui ont un livret A ou d’autres comptes épargnes. Les entreprises particulièrement touchées par les droits de douane pourraient commencer à licencier, prévient Sylvain Bersinger.
Des conséquences à long terme
Gunther Capelle-Blancard, économiste et spécialiste des marchés financiers, s’inquiète moins de la chute des actions que de la raison de cette dégringolade. La bourse n’est qu’un thermomètre qui reflète les inquiétudes des investisseurs, entreprises et banques, sur les conséquences réelles des droits de douane sur l’économie mondiale.
Si la récession devient le scénario le plus probable, les conséquences négatives seront nombreuses : davantage de chômage, moins de hausses de salaire, moins d’investissement, un budget plus serré. Comme le dit Gunther Capelle-Blancard, l’économie mondiale est interconnectée : on ne « boursicote » pas ensemble, mais on subit les conséquences ensemble.