Le brasseur japonais Asahi veut racheter des bières du groupe SABMiller
Le brasseur Asahi a annoncé un accord pour le rachat de marques du groupe SABMiller en Europe de l'Est. Une opération qui devrait permettre de finaliser l'acquisition de ce dernier par AB InBev.
Le producteur japonais de bière, Asahi, cherche à se développer et a annoncé mardi son accord d’achat avec le groupe SABMiller pour plusieurs de ses marques. Après lui avoir déjà racheté Peroni et Grolsch en début d’année pour 2,5 milliards d’euros, le brasseur nippon poursuit et compte acquérir cinq actifs du géant dans les pays d’Europe de l’Est. La transaction est évaluée à 900 milliards de yens, soit 7,3 milliards d’euros et a été mal reçue par les investisseurs.
Investisseurs méfiants
D’après le journal Nikkei qui rapporte l’annonce, ce serait la plus grosse acquisition réalisée par un brasseur japonais. Pour autant les investisseurs ne l’entendent pas de cette oreille et l’action du groupe Asahi a fini en recul de 4,6% à 3.497 yens à la Bourse de Tokyo, la deuxième plus forte baisse qu’accuse la cote. Une chute qui traduit la méfiance face a un prix d’acquisition jugé trop élevé et des investisseurs qui s’interrogent sur son financement.
De son coté, Asahi suit la stratégie de diversification engagée par son président Akiyoshi Koji. Il vise à être moins dépendant du marché de la bière locale qui recule inexorablement suite au déclin démographique japonais et aux goûts changeant des jeunes. Le brasseur mise sur des relais de croissance en dehors de l’archipel alors que les ventes de sa bière vedette « Asahi Super Dry » ont presque diminué de moitié en 15 ans.
Asahi veut se diversifier en investit en Europe de l’Est
Le groupe nippon pourrait donc prendre le contrôle de marques européennes en République Tchèque avec Pilsner Urquell, en Pologne avec Tyksie, en Hongrie avec Dreher ainsi qu’en Slovaquie et en Roumanie.
Cette cession arrangerait également les affaires du numéro un mondial AB InBev alors que son acquisition de SABMiller annoncée fin septembre dernier est en cours. Le belgo-brésilien était en effet contraint par les autorités de la concurrence de vendre un certain nombre de ses activités pour que l’union des deux géants puisse aboutir sans créer de position monopolistique.