British American Tobacco (BAT) a annoncé vendredi qu'il voulait racheter son concurrent Reynolds pour 47 milliards de dollars.
Le fabricant de cigarettes britannique British American Tobacco (BAT) a annoncé ce vendredi 21 octobre qu’il voulait racheter le solde restant (57,8%) de son concurrent américain Reynolds pour 47 milliards de dollars, soit 43 milliards d’euros. BAT qui possède déjà 42,2% des parts va racheter le reste avec un mélange de cash et d’actions pour 56,50 dollars par actions pour devenir un géant du tabac aux Etats-Unis.
Un rachat qui valorise Reynolds à 93 milliards de dollars
Le groupe anglais qui possède des marques comme Dunhill, Lucky Strike, Kent, et Pall Mall, a présenté de manière informelle cette offre au conseil d’administration de Reynolds qui possède Camel et Newport et se voit obligé d’annoncer publiquement cette proposition d’après la loi américaine. Les deux n’ont donc mené aucune négociations officielles pour l’instant.
BAT souhaiterait racheter l’américain à hauteur de 56,50 dollars par actions avec une partie de 24,13 dollars versée en numéraire et l’autre parie de 32,37 dollars en actions British American Tobacco. L’offre représente une prime de 19,8% sur le cours de clôture de Reynolds à la bourse de New-York jeudi soir et valorise ce dernier à un total de 93 milliards de dollars selon les précisions du groupe.
Le futur géant du tabac mondial ?
Si un tel rapprochement venait à se faire, le groupe deviendrait leader mondial du tabac en terme de chiffre d’affaire et de bénéfice opérationnel. BAT renforcerait aussi sa position sur les marchés des pays émergents où la consommation de tabac est en pleine croissance, à l’instar de l’Amérique du Sud, de l’Afrique, du Moyen-Orient et de l’Asie.
Le directeur général de BAT, Nicandro Durante s’est félicité de ce rapprochement dans un communiqué : « Nous sommes fiers du bilan du groupe en termes de prestations pour les actionnaires. Réunir ces deux grandes entreprises ensemble renforcera encore plus notre service à l’avenir ». Mais rien n’est fait pour l’instant, les négociations formelles doivent commencer, suivies de l’approbation des administrateurs puis des actionnaires mais aussi des autorités de régulation et de la concurrence.