Budget des français : il faudrait presque 500 euros mensuels en plus pour « vivre confortablement »
Le baromètre annuel Cofidis/CSA fait montre d'une situation peu reluisante pour les ménages français. Il leur manquerait 464 euros mensuels pour pouvoir "vivre confortablement".
La cinquième édition du baromètre annuel Cofidis/CSA sur « Les Français et leur pouvoir d’achat » met en lumière une situation financière stable mais qui ne s’améliore pas pour autant. Ainsi selon l’étude, il manque en moyenne 464 euros par mois aux français pour pouvoir « vivre confortablement » sans pour autant avoir recours à l’endettement. Une somme qu’ils investiraient dans les loisirs en priorité à 51%, puis l’habillement, la maison, et l’alimentation.
Des fins de mois difficiles pour beaucoup
Les chiffres montrent qu’un quart des français n’arrivent pas à boucler leurs fins de mois, et ils sont par conséquent de plus en plus nombreux à recourir aux découvert bancaire. Presque un sur deux est à découvert au moins une fois par an, tandis qu’un français sur cinq le serait tout les mois. Pour la moitié des sondés il s’agit du résultat de difficultés financières et de dépenses jugées incompressibles.
La directrice marketing de Cofidis, Céline François note au micro de RTL que « Le découvert se généralise et devient finalement un moyen comme un autre de gérer son budget ». Elle précise aussi que, même si beaucoup semblent penser que c’est le cas, le découvert bancaire n’est pas gratuit et qu’il s’agit d’une forme de crédit avec des intérêts.
Un sentiment de pauvreté qui s’accroit
Par conséquent, beaucoup font des économies et notamment 16% sur l’alimentation en premier, avant les loisirs et l’équipement de la maison. Un cinquième des français se voient obligés de puiser dans leur épargne pour faire face aux problèmes financiers tandis que 6% s’endettent encore plus et le sentiment de pauvreté s’accroit. Un quart des français se sentent donc glisser vers la pauvreté et 8% s’estiment dans la catégorie pauvre.
Les français sont aussi mitigés sur le pouvoir d’achat, avec un avenir qui semble plutôt gris pour beaucoup. Les plus modestes sont les plus pessimistes, dans les classes moyennes inférieures, 50% estiment qu’il va baisser et 38% qu’il va rester stable. Pour la classe moyenne, 47% tablent sur une baisse et 45% sur la stabilité, et pour le haut de la classe moyenne 55% pensent qu’il ne va pas évoluer.