Comment Seita a pris le virage de la vape avec myblu

Pour les futures générations, Seita, l’acteur historique du tabac français, ne sera peut-être plus synonyme de Gauloises ou de Gitanes, mais de myblu.
Le dispositif de vapotage se place, 18 mois après son lancement, à la 2ème place des ventes dans le réseau des buralistes. Derrière cette transformation, on assiste sans doute à une évolution de la consommation de la nicotine.
La cigarette est-elle encore un produit d’avenir ? Les preuves scientifiques sur sa dangerosité sont incontestables depuis plusieurs décennies, les gouvernements imposent des réglementations de plus en plus restrictives, et les industriels du secteur du tabac ont enfin pris conscience qu’il était urgent de préparer le monde d’après en accompagnant les fumeurs vers des alternatives moins nocives.
Cette histoire est exactement celle de Seita, entreprise historique française de tabac, passée dans le giron du Groupe Imperial Brands qui a fait le choix d’orienter ses ressources vers le développement et la commercialisation d’une alternative à la cigarette, le dispositif de vape fermé myblu.. Un peu plus d’an an après son lancement, le succès de myblu donne raison à la nouvelle stratégie du groupe.
A l’origine de la vape, on retrouve Hon Lik, l’inventeur en 2001 de la cigarette électronique, dont la société, Dragonite, a été rachetée en 2013 par Fontem Venture, la filiale de Groupe Imperial Brands dédiée aux produits de nouvelle génération.
Selon une étude scientifique présentée l’année dernière par le directeur des affaires corporate de Fontem, le docteur Grant O’Connell, les niveaux des substances toxiques présentes dans myblu sont 99% inférieurs à ceux trouvés dans la fumée des cigarettes traditionnelles. Selon cette étude, sur les 51 substances toxiques présentes dans la cigarette, seules 8 se retrouvent en quantité moindre dans la cigarette électronique.
« Conformément aux données cliniques émergentes, cette étude démontre que les e-cigarettes et les e-liquides de qualité sont un véritable potentiel afin de réduire de façon considérable l’exposition aux substances cancérigènes et toxiques chez les fumeurs qui les utilisent comme alternative », a indiqué Grant O’Connell à l’occasion du 1er Sommet Scientifique – Réduction des méfaits du tabac : Nouveaux produits, Recherche & Politique.
Cette étude interne vient en complément de celles menées depuis 2015 par le Ministère de la santé britannique, insistant sur la moindre nocivité de la vape.
La cigarette électronique semble donc l’alternative la moins nocive pour les consommateurs de nicotine. On compte d’ailleurs aujourd’hui plusieurs millions de vapoteurs en France.
Mais pour accélérer son usage, il semble essentiel que les Autorités publiques françaises aient une position claire sur le sujet. Le directeur général Europe de l’Ouest pour le groupe Imperial Brands, Jon Fernandez, a d’ailleurs écrit une lettre ouverte au Ministre de la Santé en ce sens.
« Notre Groupe cherche lui aussi à offrir une alternative moins nocive et plus efficace au tabac. (Le vapotage) entre aujourd’hui dans les mœurs et présente l’avantage de ne pas contenir de tabac. Il est donc à ce titre fort dommage qu’il soit rangé dans la même catégorie que les cigarettes alors qu’il permet aux fumeurs de stopper leur consommation ou, a minima, de la limiter », a-t-il indiqué.