Le Crédit Mutuel Arkéa a annoncé le lancement d'un nouveau fonds de 200 millions d'euros, consacré aux ETI.
C’est une politique à contre-courant sur la place bancaire mais le groupe de bancassurance coopératif et mutualiste Crédit Mutuel Arkéa continue de mobiliser des capitaux en faveur des start-up et des entreprises de taille intermédiaire (ETI). Le président du groupe, Jean-Pierre Denis, a présenté mardi 20 septembre le nouveau fonds d’investissement de 200 millions d’euros consacré aux ETI, nommé Arkéa Capital Managers.
Du capital investissement engagé
Un fond dont l’objectif est clair, comme le déclare le groupe il servira à “répondre aux besoins spécifiques des ETI, Arkéa Capital Managers a vocation à accompagner, dans la durée, les équipes de managers dans leurs projets de croissance ou de prise de contrôle de leur entreprise”.
Comme l’explique son président, le groupe veut être un “investisseur patient” présent sur le long terme entre 7 et 9 ans pour donner le temps aux entreprises, ce qui permet une différentiation par rapport aux stratégies bancaires actuelles qui s’éloignent du capital investissement jugé trop risqué. Le groupe explique que sa politique restera sélective et modérée, il veut « s’engager dans ces belles boîtes comme actionnaire présent et actif » en privilégiant l’accompagnement à la finance pure.
200 millions d’euros pour une dizaine d’entreprises
Pour ce faire, CM Arkéa vise les ETI non cotées en bourses, déjà matures et avec un fort potentiel de développement. Les investissements en fonds propres se feront par tranches supérieures à 10 millions d’euros dans les entreprises sélectionnées, une dizaine au total dont 2 à 4 sont déjà à l’étude.
Les fonds proviennent à 100 millions de fonds propres et 100 provenant d’une ligne obligataire souscrite par Suravenir, la filiale d’assurance-vie et de prévoyance du groupe. Avec ce nouveau fond le groupe pour soutenir tout types d’entreprises, de la start-up à l’ETI. Le groupe cherche à investir dans les nouvelles technologies financières pour s’affranchir de son territoire histoire, en dehors duquel il ne peut ouvrir d’agences, et se dit “capable d’investir dans toute la France.”