En six mois, la RATP renoue avec la croissance et affiche 153 millions d’euros de bénéfices

Image d'illustration. Metro paris ratpADN
Au premier semestre, la RATP a engrangé 153 millions d’euros de bénéfices, signe d’une nette amélioration de sa situation financière. L’entreprise de transports publics renoue ainsi avec la croissance après une période marquée par les difficultés.
Tl;dr
- Bénéfice semestriel : 153 millions d’euros pour la RATP.
- Amélioration du service et cession des bus londoniens.
- Les filiales pèsent désormais 31 % du chiffre d’affaires.
Un retour dans le vert pour la RATP
Après une période délicate, marquée par trois exercices difficiles, la RATP affiche à nouveau un bilan positif. Au premier semestre, la régie francilienne enregistre un bénéfice de 153 millions d’euros, un résultat rendu possible par une série de mesures stratégiques et d’évolutions structurelles majeures.
Des choix stratégiques payants
Plusieurs facteurs expliquent ce redressement. D’abord, la cession de l’activité déficitaire des bus à Londres en février a permis à la RATP d’économiser près de trente millions d’euros sur le semestre. Ce désengagement s’est accompagné d’une renégociation réussie du contrat de bus avec la région italienne de Toscane et, autre levier non négligeable, d’une diminution sensible des coûts de l’énergie, évaluée à environ vingt millions d’euros d’économies.
L’effet des contrats et l’amélioration du service
L’amélioration de la qualité de service, conjuguée à une réduction des problèmes d’absentéisme, a également pesé dans la balance. Le groupe a bénéficié de « moins de réfaction » – autrement dit, il a subi moins de pénalités liées à des prestations jugées non conformes – et s’est vu octroyer davantage de bonus contractuels. Selon Jean-Yves Leclercq, directeur financier, ces éléments ont contribué à renforcer le socle financier du groupe lors du premier semestre. Par ailleurs, le nouveau contrat signé avec Ile-de-France Mobilités mi-juillet, aux effets rétroactifs sur cette période, prévoit des investissements importants qui assoient davantage la stabilité financière retrouvée.
Dynamique des filiales et perspectives internationales
Le dynamisme des filiales n’est pas en reste. Celles-ci représentent désormais 31 % du chiffre d’affaires total – une progression notable par rapport aux 27 % enregistrés au premier semestre précédent. Cette montée en puissance s’explique notamment par :
- L’ouverture à la concurrence sur les réseaux de bus en Île-de-France ;
- La conquête par la filiale Cap Ile-de-France d’environ trois quarts des lignes concernées ;
- L’expansion continue à l’international (avec des contrats majeurs remportés à Lyon, Caen ou encore Riyad).
Jean Castex, arrivé fin 2022 à la tête du groupe après avoir occupé Matignon, se félicite ainsi : « Nous avons franchi avec succès des jalons majeurs au cours des derniers mois […] Les résultats du premier semestre, qui sont en nette amélioration, en témoignent. » La régie semble ainsi renouer avec son ambition : servir les voyageurs du quotidien tout en consolidant sa position sur le marché mondial du transport public.
