France : la dette publique avoisine 3 000 milliards d’euros

Bruno Le Maire le 2 novembre 2022.Capture écran YouTube
Si la dette s'est alourdie, la poursuite de la croissance a permis de réduire son poids.
Ce mardi 20 mars, l’Institut national de la statistique (Insee) indique que si la poursuite de la croissance a permis de réduire le poids de la dette et du déficit publics de la France en 2022 par rapport au PIB, l’endettement public s’est néanmoins alourdi en valeur absolue, avoisinant les 3.000 milliards d’euros.
Comme l’attendait l’exécutif, la croissance économique de 2,6 % observée en 2022 a permis de ramener la dette publique à 111,6 % du produit intérieur brut (PIB), contre 112,9 % en 2021.
Dette : crise sanitaire, inflation…
Certes, la crise sanitaire et l’inflation induite par la guerre en Ukraine ont fortement contribué à l’accroissement de la dette publique. Mais elle a augmenté en valeur absolue de 126,4 milliards d’euros par rapport à l’année précédente, pour atteindre 2.950 milliards d’euros.
Si ce nombre parait bien abyssal, le déficit est cependant plus résistant que prévu, à 4,7 % du PIB en 2022 contre 6,5 % en 2021. L’Insee précise qu’il s’est établi à 124,9 milliards d’euros, avec l’appui de recettes demeurant “dynamiques” (progression de 7,3 % à 95,7 milliards d’euros).
La “résilience” de l’économie française
Bruno Le Maire a évoqué la “résilience” de l’économie qui a favorisé cette amélioration. Mais il a également rappelé sa “détermination […] totale” au redressement des finances publiques.
En effet, si les comptes publics sont en meilleure santé en 2022, dette et déficit publics se situent nettement au-delà à leur niveau d’avant crise en 2019. En cause, le “quoi qu’il en coûte” mis en place par l’exécutif en direction des ménages et des entreprises.
Objectif : dette publique sous les 3% en 2027
Dans le but de rétablir les finances publiques, l’exécutif mise en grande partie sur une augmentation du PIB plus rapide que celle des dépenses, ces dernières faisant l’objet de “plusieurs milliards d’euros d’économies” dans le projet de finances (PLF) 2024.
Ce PLF voit une présentation de sa trajectoire pluriannuelle pour les finances publiques d’ici la mi-avril. Le déficit public en 2023 devrait s’établir à 5%, pour petit à petit approcher la limite européenne de 3 % en 2027.