Géothermie : une aide incitative de 5 000 euros

Si la géothermie de surface permet la production de chaleur en continu, les équipements sont loin d'être accessibles à tous.

Jeudi 2 février, le gouvernement a présenté jeudi un plan visant à développer la géothermie dans notre pays. La géothermie de surface permet l’exploitation de l’énergie contenue dans le sous-sol de la Terre dans le but de fournir de la chaleur et du froid de manière décarbonée.

Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, indique que le dispositif “doit permettre de produire en 15 à 20 ans suffisamment de chaleur géothermale pour économiser 100 Tera watt heure par an, TWh/an, de gaz, soit plus que les importations de gaz russe avant 2022”.

Géothermie : l’aide pour les particuliers

C’est à l’occasion d’un déplacement à Clamart (Hauts-de-Seine) que la ministre a indiqué souhaiter “doubler le nombre d’installations de pompes à chaleur géothermiques chez les particuliers d’ici 2025”. 3 000 nouvelles installations de ce type par an seulement sont vendues chaque année.

Ainsi, l’aide pour l’installation d’une pompe à chaleur géothermique en remplacement d’une chaudière thermique existante atteindra dès mars 5 000 euros sans condition de revenu (contre 4000 euros jusqu’ici pour les ménages les plus modestes et 2500 euros pour les autres).

Une installation onéreuse

Le coût varie certes selon l’installation et le forage nécessaire, la pompe en elle-même… Mais il peut facilement dépasser 20 000 euros.

Et cette aide gouvernementale pourra être cumulé avec d’autres aides ou primes. Au ministère, on précise que jusqu’à 90% du coût total de l’installation pourra être pris en charge par l’État quand elle concerne les ménages les plus modestes.

200 000 pompes en France

La ministre a ajouté que les pompes à chaleur, au nombre de 200 000 à ce jour, représentent “une option assez adaptée notamment dans les zones rurales (…) Ces équipements durent des dizaines d’années, donc c’est vraiment un investissement qui a du sens”.

Le gouvernement espère faire grimper de 40% le nombre de projets de géothermie profonde d’ici 2030, et le doublement du nombre d’installations de tels dispositifs chez les particuliers d’ici 2025. Un ménage moyen pourrait ainsi économiser au moins 800 euros par an et par rapport à un chauffage fioul, ou 500 euros par rapport à un chauffage gaz.