Grippe aviaire : Interdiction d’exporter les oiseaux vivants et les oeufs à couver de Dordogne
Le gouvernement a interdit jeudi l’exportation d’oiseaux vivants et d’oeufs à couver «depuis l’ensemble de la Dordogne à destination d’autres Etats membres de l’Union européenne ou de pays tiers», selon un arrêté paru au Journal officiel.
Cette décision fait suite à la découverte de trois foyers de grippe aviaire dans le département ces deux dernières semaines.
Cette interdiction d’export de volailles vivantes provenant de Dordogne s’accompagne aussi de restrictions de transports sur le territoire français des volailles, poussins et oeufs à couver, mais aussi de viandes de gibier à plumes provenant de 87 communes en Dordogne et en Haute-Vienne.
L’arrêté, d’application immédiate, prévoit que leur transport est désormais soumis à autorisation du préfet, après avis des services vétérinaires.
Le premier cas confirmé de grippe aviaire en Dordogne a touché un élevage de poules chez un particulier à Biras, où une souche du virus H5N1 «hautement pathogène pour les volailles» a été dépistée, selon le ministère de l’Agriculture. Deux autres élevages de Dordogne, à Domme et à Saint-Paul-la-Roche, ont été contaminés par une souche H5 non identifiée à ce stade, conduisant les autorités à abattre quelque 14.000 canards et 1.000 oies.
Des mesures de confinement, de désinfection et de protection ont été imposées à 70 exploitations agricoles situées dans des zones de 10 kilomètres autour des trois foyers infectés. Le ministère a rappelé à plusieurs reprises que «l’influenza aviaire n’est pas transmissible à l’homme par la consommation de viande, oeufs, foie gras, et plus généralement de tout produit alimentaire».
Néanmoins, la Corée du Sud a décidé la semaine dernière d’interdire l’importation de volaille, d’oiseaux vivants et d’oeufs français. Plus d’un tiers de la production française de viande de volaille (hors abats et foie gras) en volume est exporté, principalement vers le Moyen-Orient et l’UE, selon l’établissement public FranceAgriMer.
Plus de 583.000 tonnes ont ainsi été vendues à l’étranger en 2014, pour une valeur dépassant 1,1 milliard d’euros. En outre, plus de 34.000 tonnes d’oeufs en coquille ont été exportées, essentiellement vers l’UE, pour une valeur de près de 43 millions d’euros.