Iran : une commande de 114 Airbus après la suppression des sanctions
C’est sans doute une bonne nouvelle pour l’économie française, car l’Iran souhaite commander 114 Airbus. Normalement, le bon a été signé pendant la visite du président de l’Iran qui a pu rencontrer François Hollande.
L’Iran aurait négocié avec Airbus et Boeing
En novembre dernier, Hassan Rohani révélait dans les médias français qu’il avait l’intention d’acquérir des Airbus. Cela devait devenir une réalité dès que les sanctions seraient levées. Ces dernières ne sont plus au rendez-vous, le président de l’Iran a donc apparemment concrétisé son désir. En effet, en rencontrant le président de la République en France, Hassan Rohani a sans doute signé un contrat. Il mentionne l’achat de 114 Airbus, mais tout ne semble pas être définitif. En effet, sur le marché de l’aviation, cette entreprise n’est pas la seule puisqu’elle est concurrencée par Boeing.
Le ministre a assuré que le contrat serait signé avec la France
De ce fait, l’Iran négociait également avec cette société pour acheter des avions. Ces acquisitions sont essentielles pour le pays, car le ministre a spécifié qu’il avait besoin de petits appareils court-courriers. En effet, sur les 67 aéroports construits en Iran, seuls 9 ont la possibilité de fonctionner convenablement. Pour l’instant, aucune certitude ne semble avoir été partagée concernant ce contrat, mais le ministre, Abbas Akhoundi insistait sur le fait qu’il serait signé dès la visite en France.
Aucun montant annoncé pour l’achat de 114 Airbus
En ce qui concerne l’accord entre l’Iran et notre pays, aucune information supplémentaire n’a été transmise. De ce fait, il est impossible de connaitre le prix déboursé pour l’achat éventuel de ces 114 avions. De plus, le modèle n’a pas été précisé et aucune donnée n’est disponible concernant la livraison des Airbus. Le dossier est donc assez mystérieux et il faudra sans doute attendre une confirmation pour se réjouir pour l’économie française. Si certains pensaient qu’il serait possible d’avoir des précisions du côté d’Airbus, ce n’est pas le cas. Un porte-parole de la société n’a pas souhaité commenter cette affaire.
Pour rappel, la levée des sanctions concerne le nucléaire. A Vienne, un accord a pu être trouvé entre l’Iran et les grandes puissances du monde. Cette décision est capitale pour ce pays qui peut à nouveau se développer et favoriser les investissements.
Rohani en France pour sa première visite officielle en Europe
Le président iranien Hassan Rohani se rend en Italie et en France la semaine prochaine, sa première visite officielle en Europe qui survient après la fin de l’isolement de l’Iran avec l’entrée en vigueur de l’accord nucléaire et la levée des sanctions.
M. Rohani, qui sera dans ces deux pays du 25 au 27 janvier, devait effectuer ce voyage en novembre 2015, mais il avait dû l’annuler à la suite des attentats jihadistes meurtriers de Paris le 13 novembre.
Cette visite intervient dans un contexte favorable à l’Iran qui peut désormais relancer ses relations économiques avec l’Italie et la France, ses principaux partenaires économiques avant le renforcement des sanctions internationales en 2012 pour obliger Téhéran à limiter son programme nucléaire.
A la tête d’une importante délégation politique et d’hommes d’affaires, M. Rohani aura lundi un déjeuner de travail avec le président italien Sergio Mattarella avant de rencontrer le Premier ministre Matteo Renzi et de prononcer un discours devant un forum économique.
Ce modéré qui prône une ouverture politique, économique et sociale, rencontrera également le pape François. La dernière visite d’un président iranien au Vatican a été effectuée en 1999 par l’ex-président réformateur Mohammad Khatami.
Les industriels italiens attendent beaucoup de la levée des sanctions économiques qui ont asphyxié l’économie de l’Iran, pays membre de l’Opep qui détient les quatrièmes réserves de brut au monde et les deuxièmes de gaz.
Voitures, avions
Le vice-ministre italien du Développement économique, Carlo Calenda, avait conduit fin novembre à Téhéran une délégation de représentants de 178 entreprises, de 20 associations entrepreneuriales et 12 groupes bancaires. Après l’Italie, M. Rohani ira en France pour s’entretenir avec son homologue François Hollande, alors que Paris espère elle aussi revenir en force en Iran.
Les constructeurs automobiles Renault et Peugeot étaient des partenaires privilégiés de l’Iran et contrôlaient plus de 30% du marché automobile, aujourd’hui en pleine expansion. Ils espèrent retrouver une partie de la place perdue, mais doivent faire face à la concurrence des constructeurs allemands, sud-coréens, chinois ou encore japonais.
L’Iran construit actuellement plus 1,1 million de véhicules mais veut en produire 1,6 million en 2016 puis 3 millions, en collaboration avec des fabricants européens et asiatiques. “Nous allons discuter à propos de Peugeot lors de la visite. Il faut voir quelle sera l’attitude de la partie française et ensuite nous déciderons de la signature d’un accord”, selon les Affaires étrangères iraniennes.
Une importante délégation économique française de 150 entrepreneurs s’est rendue en Iran en septembre pour y reprendre pied, deux mois après la signature en juillet de l’accord nucléaire qui vise à garantir la nature strictement pacifique du programme nucléaire iranien.
Des discussions sont également en cours pour acheter des Airbus afin de moderniser la flotte civile iranienne qui a souffert de plus de 36 ans de sanctions américaines.