JCDecaux dépose un recours pour garder le marché des Vélib’
Le groupement formé par JCDecaux, la SNCF et la RATP a dépose un recours auprès du tribunal administratif de Paris pour tenter de garder le marché des Vélib'.
Les esprits se chauffent à propos du marché des Vélib’ parisiens. Alors que la commission d’appel d’offres du marché des Vélib’ avait annoncé la semaine dernière préférer la PME montpelliéraine Smoove pour reprendre le marché, le groupement formé par JCDecaux, la SNCF et la RATP ne l’entend pas de cette oreille. Le géant de l’affichage publicitaire a déposé ce mardi un recours en référé auprès du tribunal administratif de Paris pour contester ce choix.
JCDecaux saisit la justice pour ne pas perdre les Vélib’
JCDecaux a du mal à avaler le pilule. La multinationale est à la tête du système de vélo en libre service parisien depuis 2007 et pourrait bien perdre le contrat pour 15 ans à partir de 2018, lorsque le syndicat Autolib’ et Vélib’ Métropole aura entériné son choix ce mercredi. JCDecaux explique dans un communiqué avoir saisit la justice pour protéger ses 315 employés au sein de Cyclocity, sa filiale qui gère actuellement les Vélib’.
L’entreprise craint que ceux-ci se retrouvent à la porte avec le changement de gestionnaire. Les salariés partagent cette crainte. Ils ont déjà fait grève et lancé une pétition pour “sauver les 315 salariés de Vélib’ et leur famille”. JCDecaux estime que l’offre de son concurrent “se fonde sur un dumping social, avec une proposition excluant la reprise de l’ensemble des personnels et reposant sur de nouvelles équipes inexpérimentées, moins nombreuses et à des conditions sociales et salariales dégradées”.
Dumping social
Du coté de Smoove, à la tête d’un consortium, on rétorque que “les mises en cause concernant un dumping social sont totalement infondées et constituent une contre-vérité”. La PME montpelliéraine rappelle qu’elle s’était engagée à privilégier le personnel en place pour ses recrutements à venir.
Le parc Vélib, élargi à la Métropole du Grand Paris, sera composé avec Smoove de vélos plus légers, plus solides et un tiers de vélos électriques. La PME met en avant des bornes autonomes en energie, des vélos équipés de boitiers électroniques permettant de les géolocaliser et de collecter des données, ainsi qu’un système antivol plus efficace pour faire face à l’un des plus gros problème du parc Vélib’.