La BCE prédit une vague de faillite d’entreprises dans la zone euro

Après l’annonce de Bruno Le Maire, les coûts liés aux charges fixes des entreprises seront bientôt pris en charge.Marc Mueller / Pexels
Face à la reprise économique post Covid, la BCE alerte face à une possible vague de faillite d’entreprises dans la zone euro.
Depuis plus d’un an, la crise sanitaire a mis à mal les entreprises suite à la mise en place de nombreuses restrictions sanitaires. Dans un nouveau rapport publié par le comité des risques systémiques au sein de la Banque centrale européenne, nous apprenons que « la menace d’une vague d’insolvabilité est grande ».
Une vague de faillite serait sur le point d’arriver en zone euro
Le mercredi 28 avril, la Banque centrale européenne (BCE) a annoncé qu’une vague de faillites d’entreprises endettées et souffrant des suites de la pandémie du Covid-19 est en approche dans la zone euro. La situation pourrait cependant être évitée si les Etats opèrent un « soutien accru » pour la solvabilité des entreprises. « Plus d’un an de restrictions à l’activité économique n’ont jusqu’à présent pas entraîné d’instabilité financière », cependant « la menace d’une vague d’insolvabilité est grande », souligne le rapport publié par le comité des risques systémiques au sein de la BCE.
Depuis le début de la pandémie, les Etats ont répondu massivement afin de soulager les problèmes de liquidité des entreprises suite aux restrictions mises en place. De multiples aides ont ainsi été accordées. Cependant, le surendettement résultant de ces mesures va augmenter « le risque d’une vague majeure d’insolvabilité » d’après la BCE. Il est ainsi nécessaire que les Etats européens passent d’actions permettant de sauvegarder la liquidité à un « soutien accru de la solvabilité des entreprises viables », soit les sociétés pouvant survivre sans le soutien du public.
Le rapport estime ainsi que ce nouveau type de mesures compensant directement les pertes subies par les entreprises devrait être plus coûteux pour les finances publiques et viserait principalement les secteurs les plus touchés par la crise. Outre l’Etat, le secteur bancaire aurait aussi un rôle de soutien envers les entreprises en difficulté, mais viables, en supportant une partie des coûts. A contrario, les Etats devraient faire attention à ne pas secourir les entreprises dites « zombies », soit les sociétés dont la rentabilité est compromise à long terme. La BCE souligne ainsi que des aides à leur encontre pourraient « ralentir considérablement la reprise post Covid-19 ».