Manifestations contre la loi El Khomri : La video d’un policier frappant un jeune
Le gouvernement a suscité la colère des étudiants et des lycéens puisqu’ils sont descendus dans la rue pour manifester. Quelques rassemblements auraient dérivé comme en témoigne une vidéo qui entache l’image de la police.
Une vidéo fait polémique sur les réseaux sociaux
L’IGPN a été saisie pour une suspicion de violences policières. Cette dernière a fait l’objet d’une importante médiatisation depuis la publication d’une vidéo. Elle circule sur les réseaux sociaux et montre un policier en train d’asséner un coup à l’un des manifestants. Il n’en fallait pas davantage pour qu’une polémique voie le jour. Pour l’instant, il est impossible de se prononcer, car seule la décision de la police des polices compte.
Violence choquante sur un lycéen : @BCazeneuve saisit l’IGPN pour enquêter. D’où qu’elles viennent, les violences sont inadmissibles.
— Najat Belkacem (@najatvb) 24 mars 2016
Une enquête pour violences policières a été ouverte
Selon une information de BFMTV, une enquête a été ouverte en parallèle par le parquet de Paris. Le journal a pu obtenir quelques témoignages, le lycéen aurait été frappé alors qu’il était tenu par deux policiers. La loi El Khomri a fait l’objet de nombreuses manifestations et il n’est malheureusement pas rare de constater des altercations entre les opposants et les forces de l’ordre. La ministre en charge de cette loi s’est exprimée en précisant que ce comportement n’était pas adapté.
https://www.youtube.com/watch?v=er_DNKtk_D4
L’Inspection générale de la police a ouvert jeudi deux enquêtes, administrative et judiciaire, après la diffusion sur internet d’une vidéo montrant un policier asséner un coup de poing à un jeune homme à Paris en marge des manifestations lycéennes et étudiantes contre la réforme du Code du travail.
Ces images “sont choquantes” et “m’ont choqué”, a déclaré Bernard Cazeneuve à Bruxelles, où il assistait à une réunion des ministres de l’Intérieur et de la Justice des pays de l’Union européenne à la suite des attentats de mardi.
“Aucune violence, d’où qu’elle vienne, ne peut être tolérée”, a ajouté le ministre de l’Intérieur.
GARDE À VUE
“On a vu circuler la vidéo, l’IGPN n’est pas restée inactive”, avait indiqué une source policière à Reuters plus tôt dans l’après-midi.
La préfecture de Paris précise que “lors de cette intervention, les fonctionnaires du commissariat du XIXe arrondissement ont procédé à plusieurs interpellations dans des conditions difficiles”, certains ayant été blessés et l’un d’eux ayant dû être conduit à l’hôpital.
“L’un des manifestants, auteur des jets de projectiles, se montrait très virulent”, est-il indiqué dans le communiqué de la préfecture, qui précise que “la garde à vue du lycéen impliqué a été levée dans l’après-midi”.
Le syndicat étudiant Unef a dénoncé une “répression policière”.
“L’Unef a depuis le début de la mobilisation condamné les débordements à la marge des manifestations mais rappelle que la violence policière est intolérable”, peut-on lire dans un communiqué.
Le syndicat lycéen Fidl fustige dans un communiqué “des agissements qui ne sont pas dignes des forces de l’ordre”, tout en “condamn(ant) fermement toutes les violences qui ont pu se manifester aujourd’hui aux abords des défilés, notamment les casseurs venus infiltrer les cortèges lycéens.”
Plusieurs milliers d’étudiants et de lycéens ont manifesté jeudi, à l’appel de l’Unef mais aussi des syndicats lycéens UNL et FIDL, contre le projet de loi présenté dans la matinée en conseil des ministres.