Le nombre d’IVG augmente en France en 2013
Stable depuis plusieurs années, le nombre d’interruptions volontaires de grossesse a connu une hausse de 4,5% en 2013 ; en revanche, les chiffres provisoires pour l’année 2014 sont à nouveau en baisse. Les régions les plus concernées par ces IVG sont l’Ile-de-France, la Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Languedoc-Roussillon et la Corse, avec des recours moyens supérieurs à 18 actes pour 1000 femmes.
Selon les dernières publications de la DREES, le service de statistique des ministères sociaux, environ 229.000 femmes ont recouru en 2013 à une IVG, soit une hausse de 10 000 actes par rapport à l’année 2012, qui en avait connu 219 100. On comptait ainsi en France métropolitaine 15,3 IVG pour 1 000 femmes âgées de 15 à 49 ans, et 26,5 dans les départements d’outre-mer. C’est hausse est la première constatée depuis sept ans.
Pour Israël Nisand, professeur de gynécologie-obstétrique au CHU de Strasbourg, ces chiffres n’ont rien d’étonnant. En effet, après la polémique sur les pilules de troisième et de quatrième génération qui était apparue en février 2013, les professionnels avait assisté à une recrudescence du nombre d’IVG. De nombreuses femmes avaient alors arrêté leur contraception, la pensant trop dangereuse, sans pour autant trouver un moyen fiable de remplacement.
Dans le même temps, le rapport souligne une poursuite de la baisse du nombre d’IVG chez les moins de 20 ans, baisse amorcée depuis 2010. En 2013, 26 000 femmes étaient ainsi concernées par ces IVG précoces. La tranche d’âge la plus concernée par les IVG est celle des femmes de 20 à 24 ans, avec 28,1 femmes sur 1.000 en métropole et 51,1 dans les Dom. Par ailleurs, les chiffres provisoires pour l’année 2014 repartent à la baisse, avec une diminution estimée de 3,4%.