OCDE : La France deuxième du classement mondial en matière de prélèvements obligatoires
Selon un rapport de l’OCDE, les recettes fiscales en France ont augmenté de 0,2% en 2014, pour atteindre 45,2% du PIB, alors que cette pression fiscale est en moyenne de 34,4% dans les 29 autres pays de l’OCDE. Seul le Danemark fait pire que la France !
L’intensification de la pression fiscale entre 2009 et 2014 résulte pour deux tiers environ de l’accroissement des recettes tirées de la TVA et des impôts sur les revenus des personnes physiques et sur les bénéfices des sociétés, le solde étant principalement imputable aux recettes provenant des cotisations sociales et des impôts sur le patrimoine.
Un record datait de l’an 2000 avec 34,2%
C’est tout simplement un nouveau record de pression fiscale que met en évidence l’OCDE. Pour cette organisation qui rassemble les 34 pays les plus riches de la planète, les divers prélèvements des pays membres se sont élevés à 34,4 % du Produit intérieur brut.
Le précédent record datait de l’an 2000 avec 34,2%. Et ce sont les ménages qui ont fait les frais de la grande majorité des hausses d’impôts depuis la crise, puisque l’impôt sur le revenu, la TVA et les différentes cotisations ont augmenté depuis 2007.
L’année 2014 marque pourtant la montée en charge du crédit impôt compétitivité emploi (Cice), qui s’est traduit par une baisse d’impôts de 6,5 milliards d’euros pour les entreprises. C’est également en 2014 que le premier geste fiscal à l’attention des ménages (réduction forfaitaire d’impôt sur le revenu) a été voté.
Ce qui pénalise particulièrement la France dans les classements internationaux, c’est le poids des charges sociales. Il représente près de 37 % de ses prélèvements obligatoires (qui se chiffrent au total à 953 milliards d’euros), alors que la moyenne de l’OCDE se situe à 8 %.
Charge fiscale record dans les pays de l’OCDE en 2014, la France 2e du classement
La charge fiscale dans les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques s’est élevée à 34,4% du Produit intérieur brut (PIB) l’an dernier, dépassant de 0,3 point le niveau de 34,1% enregistré avant la crise, en 2007. Le précédent record remonte à l’an 2000, avec 34,2%.
Cette pression fiscale s’est exercée de plus en plus sur les ménages, alors que les recettes tirées de l’impôt sur les sociétés sont en recul, passant de 3,6% du PIB en 2007 à 2,8% en 2014. Dans le même temps, l’impôt sur le revenu a augmenté de 8,8 à 8,9%, et la TVA de 6,5 à 6,8%.
« D’où un accroissement de la pression sur les particuliers pour permettre aux Etats de satisfaire leurs besoins de financement », note l’organisation basée à Paris.
La palme des prélèvements obligatoires en 2014 revient au Danemark
« Ce sont en effet les citoyens qui ont fait les frais de la grande majorité des hausses d’impôt observées depuis la crise sous la forme d’augmentation des cotisations sociales, de la taxe sur la valeur ajoutée et des impôts sur le revenu », précise Pascal Saint-Amans, directeur du Centre de politique et d’administration fiscales de l’OCDE.
Parmi les 34 pays de l’OCDE, la palme des prélèvements obligatoires en 2014 revient au Danemark (50,9% du PIB), suivi par la France (45,2%, en hausse de 0,2 point sur un an) et la Belgique (44,7%), le même podium que l’année précédente.
A l’autre extrémité du classement figurent le Mexique (19,5%), le Chili (19,8%), la Corée du Sud (24,6%) et les Etats-Unis (26%). Entre 2013 et 2014, c’est au Danemark (+3,3 points), en Islande (+2,8 points) et en Grèce (+1,5 point) qu’ont été observées les plus fortes hausses de charge fiscale rapportée au PIB.
Les mouvements à la baisse les plus marqués se sont produits en Norvège (-1,4 point) et en République tchèque (-0,8 point).