Photos : « Horreur » à Paris, au moins 39 morts dans des attaques terroristes
Au moins 39 personnes ont été tuées dans plusieurs attaques terroristes sans précédent à Paris et dans le secteur du Stade de France et une prise d’otages était en cours dans une salle de spectacle du centre de la capitale où la police a donné l’assaut.
Dans une allocution télévisée, le président François Hollande a déclaré l’état d’urgence, demandé des renforts militaires et annoncé la fermeture des frontières. « C’est une horreur », « des attaques terroristes sans précédent », a-t-il relevé.
Outre les 39 morts, une cinquantaine de personnes ont été blessées et sont dans un état très critique, selon une source proche de l’enquête.
Le bilan reste provisoire et « pourrait être beaucoup plus lourd », d’après des sources proches du dossier.
Une prise d’otages était en cours dans la salle de spectacle du Bataclan (XIe arrondissement) où des tirs ont été entendus peu avant 00H30 par des journalistes de l’AFP. L’assaut des forces de l’ordre était en cours, selon une source proche de l’enquête.
« Ma soeur est dans le Bataclan », a raconté Camille, 25 ans. « Je lui ai téléphoné. Elle disait qu’ils avaient tiré. Et puis elle a raccroché ».
Les assaillants de la salle de spectacle « ont tiré en plein dans la foule en criant « Allah Akbar » (« Dieu est le plus grand »), a rapporté un autre témoin de la scène interrogé sur France Info. Rue Bichat, dans un restaurant, Le Petit Cambodge, « c’était surréaliste, tout le monde était à terre, personne ne bougeait », a relaté une femme témoin des faits.
« C’était très calme, les gens ne comprenaient pas ce qui se passait. Une fille était portée par un jeune homme dans ses bras. Elle avait l’air morte », a-t-elle ajouté.
« Tout le monde était à terre »
La préfecture de police recommande d’éviter de sortir sauf nécessité absolue et les hôpitaux de Paris ont déclenché leur plan d’urgence.
Les attaques simultanées se sont produites dans sept secteurs de la capitale. Au moins deux explosions ont retenti aux alentours du stade de France, où se déroulait un match amical France-Allemagne auquel assistait François Hollande, qui a été évacué avant la fin de la rencontre.
L’une des explosions a été provoquée par un kamikaze, selon des sources concordantes. Peu après 23H30, l’évacuation du stade était en cours. Des centaines de personnes continuent de sortir, dans le calme. Les visages sont graves et certains spectateurs en pleurs, a constaté un journaliste de l’AFP.
A Paris, la préfecture de police dénombrait plusieurs fusillades, notamment rue Bichat (Xe arrondissement), dans le secteur de la salle de spectacle du Bataclan (XIe arrondissement) et rue de Charonne (XIe arrondissement) ». Une cellule de crise à été mise en place au ministère de l’Intérieur. Un conseil des ministres exceptionnel a débuté à l’Elysée. Le parquet antiterroriste a été saisi.
L’ensemble des établissements scolaires et universitaires d’Ile-de-France seront fermés samedi, a annoncé dans la nuit l’académie de Paris. Les réactions ont commencé à arriver du monde entier. Le président Barack Obama a promis que les Etats-Unis allaient aider la France à « traduire les terroristes en justice », le Kremlin a dénoncé des attaques « inhumaines » tandis que la chancelière allemande Angela Merkel s’est dite « profondément choquée » par ces attaques « à l’évidence terroristes ».
Ces attentats surviennent dix mois après les attentats jihadistes de janvier contre l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo et un supermarché casher à Paris, qui avaient fait 17 morts et ont été suivis de plusieurs autres attaques ou tentatives.
La dernière en date s’était produite le 21 août à bord d’un train à grande vitesse Thalys entre Bruxelles et Paris.
Mi-octobre, le ministre de l’Intérieur avait estimé que 1.800 Français ou résidents en France étaient « de près ou de loin concernés par des activités à caractère terroriste ».
Depuis les attentats de janvier, le plan Vigipirate est à son niveau maximum en Ile-de-France. Une mission de sécurité intérieure associée à ce plan est assurée sur tout le territoire par l’armée sous le nom d’opération Sentinelle. La France participe depuis plus de deux ans à la coalition anti-Etat islamique en Irak mais n’a commencé à mener des frappes sur la Syrie que depuis octobre.
Dans ce contexte de menace terroriste, Paris a décidé de rétablir un contrôle aux frontières pendant un mois, à partir de ce vendredi, à l’occasion de la conférence de l’ONU sur le climat (COP21) prévue du 30 novembre au 11 décembre au Bourget (banlieue nord).
Photos : Plusieurs fusillades et explosions à Paris
- Le bilan reste provisoire et « pourrait être beaucoup plus lourd », d’après des sources proches du dossier.
- « Tout le monde était à terre »
- La dernière en date s’était produite le 21 août à bord d’un train à grande vitesse Thalys entre Bruxelles et Paris.
- Photos : Plusieurs fusillades et explosions à Paris