Qui bénéficie de l’augmentation de 237 euros de l’AAH grâce à la réforme de la CAF ?
Découvrez qui sont les heureux bénéficiaires de la réforme de l'AAH qui promet une augmentation substantielle de 237 euros par mois de la part de la CAF !
Tl;dr
- La « déconjugalisation » de l’AAH a profité à 150.000 ménages.
- Les plus aisés sont les grands gagnants de cette réforme.
- Les ménages les plus modestes enregistrent des pertes.
Une réforme bénéfique pour une partie des bénéficiaires de l’AAH
Selon l’Insee, la « déconjugalisation » de l’Allocation aux adultes handicapés (AAH) mise en place le 1er octobre 2023, a bénéficié à 150.000 ménages, avec un gain moyen de 237 euros par mois. Cette mesure, attendue depuis longtemps pour renforcer l’autonomie financière des personnes en situation de handicap et vivant en couple, prend désormais en compte uniquement les ressources du bénéficiaire, et non de son conjoint, dans le calcul de l’allocation.
Des gagnants et des perdants
L’Insee a quantifié les effets de la réforme sur le niveau de vie en 2023. Les grands gagnants de la mesure sont principalement les 60% les plus aisés, avec 2 840 euros de revenus supplémentaires, soit 237 euros par mois. En revanche, les perdants se situent parmi les 30% des ménages les plus modestes. « Les cas de perte suite à la réforme correspondent à des situations où un nouveau bénéficiaire de l’AAH est en couple avec une personne dont les revenus sont inférieurs aux siens », explique l’Insee.
Une réforme controversée
Pour rappel, les allocataires de l’AAH en couple au moment de la mise en place de la réforme, et qui sont potentiellement désavantagés avec le mode de calcul déconjugalisé, continuent de percevoir leur prestation suivant l’ancien barème, conjugalisé. Le gouvernement estimait, début novembre 2023, à 120.000 le nombre de gagnants de cette réforme, avec un gain moyen de 350 euros par mois.
L’avis de la rédaction
Si cette réforme a permis d’améliorer la situation financière de nombreux bénéficiaires de l’AAH, elle a également creusé les inégalités entre les plus aisés et les plus modestes. Une preuve supplémentaire que la politique sociale ne peut se contenter de mesures uniformes, et doit prendre en compte la complexité et la diversité des situations individuelles.