Le géant pharmaceutique Bayer a annoncé ce mercredi le rachat du numéro un mondial de la semence, Monsanto, pour la somme de 66 milliards de dollars.
Le groupe chimique et pharmaceutique allemand Bayer, a annoncé mercredi 14 septembre le rachat du géant et numéro un mondial de la semence Monsanto pour 66 milliards de dollars, soit 59 milliards d’euros. La plus grosse fusion-acquisition de l’année et une somme record pour un groupe allemand.
Un accord sur la fusion après plusieurs mois de négociation
Bayer a annoncé dans un communiqué que « Bayer et Monsanto ont signé mercredi un accord de fusion ferme » après avoir dû plusieurs fois réviser son offre initiale depuis le début des négociations en mars. Les deux géants se sont entendus sur un prix de 128 dollars par actions (114 euros) en numéraire avec une indemnité de rupture de deux milliards de dollars au cas ou la fusion prévue pour 2017 n’aboutirait pas.
Le groupe allemand souligne l’intérêt stratégique de cette transaction qui « met ensemble deux activités différentes, mais fortement complémentaires », à savoir les pesticides qu’elle maîtrise déjà et les semences dont Monsanto est spécialiste. La fusion des deux entreprises va faire d’eux un colosse mondial au chiffre d’affaires annuel de 23 milliards d’euros avec près de 140.00 employés à travers le monde. Selon les estimations, ce rapprochement devrait permettre au groupe d’augmenter son bénéfice d’environ 1,5 milliards de dollars d’ici trois ans.
Un rapprochement controversé
L’annonce en mai de cette volonté de racheter Monsanto par le nouveau PDG, Werner Baumann, avait surpris d’autant plus que son prédécesseur avait toujours écarté cette possibilité et favorisé le secteur des médicaments. Il s’agit tout de même d’un risque important pour le groupe de Leverkusen qui veut jouer sur l’effet de taille, alors que le succès de Monsanto lui vaut bien des détracteurs, notamment en Allemagne.
Cette fusion a été qualifiée de « mariage infernal » par certains, par la nature des produits controversés des deux géants, aussi bien les pesticides « tueurs d’abeilles » de Bayer que le RoundUp potentiellement cancérigène et les OGM de Monsanto.