Selon 60 Millions de consommateurs, ce poivre de supermarché bat des records de résidus de pesticides

L’association 60 millions de consommateurs alerte sur un poivre commercialisé en grande surface, identifié comme le plus chargé en résidus de pesticides parmi les références testées. Cette découverte met en garde les consommateurs quant à leur choix d’assaisonnement.

Pesticides : une ombre sur le poivre de nos cuisines

Au rayon des épices, rares sont celles qui échappent à la contamination. Si leur parfum rehausse nos plats et leurs vertus séduisent par leurs bienfaits sur la santé, force est de constater que l’usage du poivre, produit phare des tables françaises, n’est pas sans risque. La publication récente de 60 millions de consommateurs, dans son numéro de juin 2025, vient rappeler à quel point la vigilance s’impose.

L’analyse : dix poivres passés au crible

Dix références de poivre noir moulu, issues aussi bien de grandes marques comme Ducros ou Cook, que de marques distributeurs telles qu’Intermarché, ont été examinées par les experts du magazine. Les résultats interpellent : six sur dix contiennent des traces détectables de pesticides. Plus troublant encore, certaines références concentrent jusqu’à cinq substances différentes, dont deux — l’imidaclopride et le thiaméthoxame — sont pourtant proscrites au sein de l’Union européenne.

L’Epicéa dans le viseur, la bio en recours

Le cas du poivre noir moulu d’Epicéa illustre parfaitement cette problématique : avec cinq résidus identifiés et une note inquiétante (9/20), il se hisse en tête des produits à éviter. Outre ce score dû aux pesticides, la qualité physico-chimique laisse également à désirer. Le poivre Cigalou, commercialisé par Intermarché, obtient certes une moyenne honorable (11,4/20), mais demeure trop chargé en substances indésirables.

Voici quelques recommandations pour choisir son poivre :

• Miser sur les références biologiques (Cook, Sainte Lucie, ou Léa Nature) ;
• Éviter les marques épinglées pour excès de résidus ;
• Prêter attention aux analyses indépendantes comme celles de 60 millions de consommateurs.

Paysage contrasté parmi les épices analysées

Si les cannelles testées s’en sortent sans encombre côté pesticides, ce n’est pas le cas du poivre ni même des herbes de Provence – pourtant largement consommées dans l’Hexagone. Malgré une qualité microbiologique rassurante pour l’ensemble des échantillons analysés, l’omniprésence des résidus chimiques rappelle que le choix d’un produit biologique n’est plus une simple question d’étiquette mais bien un geste protecteur pour la santé.

La prochaine fois que vous saisirez votre moulin à poivre au-dessus d’une assiette fumante… un regard attentif sur la provenance pourrait faire toute la différence.