Serge Dassault achète un Mirage III des années 60 aux enchères
Un ancien avion Mirage III a été adjugé dimanche à Cannes 106.675 euros, non pas à un collectionneur ou à un quidam fan d’histoire militaire, mais à Serge Dassault lui-même, PDG du groupe qui construisait l’engin.
Estimé entre 30.000 et 50.000 euros, le Mirage, vendu sans réacteur ni armes, a été acheté par l’industriel, a rapporté la maison de vente cannoise Besch. La carlingue et les ailes de l’avion ont été démontées.
L’appareil avait terminé sa carrière militaire en 1995 dans l’escadrille des Ardennes, avant d’être cédé 10 ans plus tard par l’armée pour un euro symbolique.
L’acheteur, un passionné d’objets de guerre, avait organisé son convoi jusque sur la Côte d’Azur et avait entreposé l’avion dans un hangar à bateaux de Mandelieu-la-Napoule (Alpes-Maritimes).
La maison de ventes avait indiqué avant les enchères qu’une quinzaine de personnes avait manifesté un intérêt pour l’engin. Parmi eux, un groupement de pilotes passionnés par l’armée, un collectionneur qui voulait l’installer dans son parc du sud de la France, des artistes qui souhaitaient détourner l’objet à travers des créations.
Il s’agit précisément d’un Mirage III, version E, d’une envergure de 8,22 mètres, une longueur de 15 mètres et une hauteur de 4,45 mètres.
Selon le site de Dassault Aviation, l’armée de l’air française s’est fait livrer au total 183 Mirage III E, conçus pour l’attaque d’objectifs au sol à basse attitude et qui pouvaient recevoir des armes nucléaires tactiques.