Stéphane Le Foll souhaite la levée des sanctions avec la Russie
Le ministre de l’Agriculture et porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, s’est déclaré favorable dimanche à la levée des « sanctions sur la Russie qui touchent en priorité la filière porcine ».
« Bien sûr, je souhaite une levée des sanctions, le président de la République le souhaite également, je suis allé en Russie pour négocier avec les Russes à ce sujet », a déclaré M. Le Foll à l’occasion du Grand Rendez-Vous Europe 1-iTÉLÉ-Le Monde.
Cette position est partagée par l’ensemble du gouvernement, selon le ministre. « Emmanuel Macron, qui est allé en Russie il n’y a pas longtemps, souhaite que les sanctions soient levées d’ici l’été, je suis d’accord », a-t-il ajouté.
« Ces sanctions sont liées à une crise diplomatique, en partie également à une décision de la Russie sur un embargo sanitaire. Nous avons tout fait, je me suis déplacé en Russie à ce sujet, pour obtenir une levée des sanctions », a assuré le porte-parole du gouvernement.
Mais Stéphane Le Foll a rappelé que « ce n’est ni le ministre de l’Agriculture ni même la France qui négocie avec la Russie », mais l’Union européenne.
Les éleveurs, en particulier bretons, se sont mobilisés cette semaine contre la chute des cours, qui assèchent leurs trésoreries et menacent la survie d’un certain nombre d’exploitations. Plusieurs organisations ont appelé à une reprise des actions pour la semaine à venir.
Moscou a interdit en février 2014 l’importation de porc européen sur son territoire, officiellement en raison de quelques cas de fièvre porcine africaine découverts chez des sangliers morts en Lituanie et en Pologne. L’Union européenne a porté plainte contre cet embargo devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
En octobre, le ministre de l’Agriculture avait évalué les pertes liées à cet embargo à 44 millions d’euros pour la filière porcine française, la hausse des exportations vers la Chine n’ayant pas suffi à compenser la fermeture du marché russe.
En août, M. Le Foll estimait que l’embargo avait bloqué « 100.000 à 150.000 tonnes de porc supplémentaires sur le marché européen ».