Subutex : Un médecin lorrain devant la justice risque la prison ferme

En Lorraine, un médecin est au cœur d’un scandale et il fait même l’objet d’un jugement pour le trafic supposé du Subutex. En l’espace de deux ans, ce professionnel de la Santé aurait donc prescrit 25 000 boîtes. Le parquet a requis un an de prison ferme, 50.000 euros d’amende et l’interdiction à vie d’exercer.

Avec un trafic de Subutex, un médecin aurait gagné 600 €/mois

Pour rappel, ce médicament est utilisé lorsqu’une personne est dépendante aux opiacés. Lors de son interrogatoire, le médecin soupçonné aurait reconnu les faits en révélant qu’il aurait ainsi gagné près de 600 euros supplémentaires tous les mois. Au vu du nombre de boîtes prescrites, certains estiment que la réalité serait bien différente, les gains sont donc susceptibles d’être supérieurs.

Parmi ses patients de la cité de la Chapelle à Hombourg-Haut, Charles et beaucoup d’autres soutiennent leur médecin : « le docteur Furlan a toujours été à l’écoute. Certes, des consultations pouvaient être rapides pour un renouvellement d’ordonnance, mais quand il y avait un problème il creusait toujours ».

Un médecin et un pharmacien sur le banc des accusés en Lorraine

Ce médecin se retrouve donc devant les tribunaux et le procès a ouvert ses portes à Sarreguemines en Lorraine. Il n’est pas le seul à comparaître, car un pharmacien est lui aussi pointé du doigt dans cette affaire. Le duo aurait ainsi pendant deux ans alimenté un commerce illégal avec deux postes bien définis. Le médecin est de ce fait soupçonné d’avoir prescrit un trop grand nombre de Subutex alors que le pharmacien aurait délivré sans aucune surveillance ce médicament qui ne doit pas être ingurgité à la légère. Cette affaire aurait pris une certaine ampleur du côté de la Moselle, car la zone est privilégiée pour ce genre de trafic.

Plusieurs centaines de milliers d’euros à la charge de la CPAM

En effet, à quelques kilomètres, les Allemands éprouvent davantage de difficulté pour obtenir une boîte de Subutex. En venant s’approvisionner en France, la méthode était donc beaucoup plus simple. Par conséquent, les deux compères se fournissaient en France, mais le médicament était par la suite revendu du côté de Sarrebruck. Il est important de noter que ce département n’est pas ciblé par hasard, car il est considéré comme le premier dans le classement de la consommation du Subutex. Les conséquences auraient été importantes pour la CPAM qui aurait déboursé des centaines de milliers d’euros.

Le pharmacien qui se trouve en dessous du cabinet de Jacques Furlan et qui délivrait un grand nombre du Subutex prescrit risque 20.000 euros d’amende. Et deux trafiquants présumés encourent des peines de un an de prison avec sursis pour l’un et un an ferme pour l’autre. Jugement le 11 janvier.