Twitter a suspendu 125.000 comptes pour avoir menacé ou fait la promotion d’actes terroristes
Il n’y a pas que les Anonymous qui semblent être actifs pour traquer les terroristes sur le Web. En effet, Twitter a décidé de mettre un terme à leur compte et cette chasse a permis une suspension massive de 125 000 profils.
“Rien que depuis le milieu de 2015, nous avons suspendu plus de 125.000 comptes pour avoir menacé ou fait la promotion d’actes terroristes, liés en premier lieu à l’EI”, le groupe jihadiste Etat islamique, a indiqué le réseau social américain dans un message publié sur son blog.
Après les critiques, Twitter redouble d’effort pour chasser le terrorisme
Il faut noter que les terroristes ont largement utilisé internet depuis quelques années, car c’est une arme de propagande très efficace. Ils réussissent à toucher un nombre important de personnes dans le monde entier tout en restant derrière un ordinateur. Ils sont donc présents sur YouTube puisqu’ils partagent des vidéos de décapitation, mais ils ont également des activités sur Twitter. Cette lutte contre le djihadisme date de l’année dernière, quelques semaines après les attentats de Charlie Hebdo en France.
“Pas d’algorithme magique”
Twitter a augmenté la taille de ses équipes chargées d’examiner les contenus qui lui sont signalés, “réduisant de manière importante notre temps de réponse”. Il dit regarder aussi “d’autres comptes similaires à ceux signalés” et utiliser des outils similaires à ceux qui lui servent pour lutter contre le spam pour repérer et vérifier d’autres comptes violant potentiellement ses règles.
“Nous voyons déjà des résultats, y compris une augmentation des suspensions de comptes et un déplacement de ce type d’activité en dehors de Twitter”, assure-t-il.
La politique de Twitter face aux contenus terroristes est assez proche de celle d’autres grands acteurs d’internet.
Facebook et YouTube se reposent aussi sur le signalement par leurs utilisateurs des contenus litigieux, ensuite examinés par des équipes qui décident s’il faut les retirer, voire fermer le compte.
Un travail de plusieurs mois permet de suspendre 125 000 profils
Depuis la mi-mai 2015, le site de microblogging a pu identifier 125 000 comptes et ils ont fait l’objet d’une suspension à cause de menaces ou une promotion d’actes terroristes. Cette lutte a vu le jour, car le site au petit oiseau bleu a parfois été critiqué dans le passé notamment pour son inaction face à la montée du terrorisme sur la plateforme. Nombreux sont les internautes qui font l’apologie de tels actes odieux ou publient des photos choquantes et même des vidéos de propagande. Twitter a donc décidé de réagir et les suspensions ont surtout visé l’État Islamique, car de nombreux comptes appartenaient à cette organisation qui sème la terreur sur le Web et dans le monde entier.
Twitter assure que ces comportements ne sont pas autorisés
Il a souhaité insister sur le fait que le terrorisme était largement condamné par la plateforme. De plus, le site de miroblogging rappelle dans un communiqué que les règles d’utilisation mentionnent clairement que ces comportements ne sont pas autorisés. Comme le terrorisme prend de l’ampleur sur les réseaux sociaux, Twitter a décidé d’accroître la taille des équipes en charge de cette traque qui est donc intense depuis quelques mois. Tous les comptes suspects font l’objet d’une étude précise, car il n’existe pas d’algorithme à ce jour. Les internautes peuvent donc aider Twitter dans cette lutte en effectuant des signalements.
Facebook fait de même
Facebook a lui aussi indiqué par le passé que quand ces équipes trouvaient des contenus ou des comptes pro-terroristes, elles utilisaient des outils dédiés pour repérer d’autres comptes associés.
Comme beaucoup d’acteurs et d’experts du secteur, Twitter reconnaît toutefois vendredi qu’il n’y a “pas d’algorithme magique pour identifier les contenus terroristes sur internet, de telle sorte que les plateformes en ligne mondiales sont obligées de prendre des décisions difficiles, en se basant sur des informations et des lignes directrices limitées”.
“Malgré ces difficultés, nous continuerons d’appliquer énergiquement nos règles en ce domaine, et d’interagir avec les autorités et autres organisations adéquates pour trouver des solutions viables pour éradiquer les contenus terroristes sur internet et promouvoir les discours allant dans le sens inverse”, ajoute le réseau.