La recrudescence du nombre de cancers de la peau inquiète les spécialistes qui multiplient les campagnes de sensibilisation. En parallèle, des chercheurs se sont attaqués à une molécule dérivée de celle utilisée pour le diabète de type 2.
Les cellules du mélanome détruites par une nouvelle molécule
Alors que les Français sont généralement contre les manipulations génétiques, cette découverte montre que toutes les modifications ne sont pas néfastes. En effet, des chercheurs ont décidé d’utiliser celle dédiée au traitement du diabète de type 2 pour tenter d’obtenir une nouvelle molécule. Cette dernière baptisée, HA15 a l’avantage d’avoir un rôle de « tueuse », elle s’attaque directement aux cellules cancéreuses engendrées par un mélanome. Pour rappel, il représente la forme la plus agressive et dangereuse du cancer de la peau. Les premiers tests réalisés sur des rongeurs ont eu la particularité d’être prometteurs.
En effet, les chercheurs niçois ont précisé que le volume des tumeurs avait baissé. L’objectif de cette étude est très simple, il est nécessaire de développer de nouveaux traitements capables de régler le problème du mélanome.
Lancement de nouveaux tests de phase 1
De plus, la modification de cette première molécule permettrait de traiter d’autres cancers comme celui de la prostate chez les hommes ou des seins pour les femmes. Au vu des résultats encourageants, les scientifiques sont conscients que cette découverte demande un approfondissement supplémentaire, un essai clinique de phase 1 est donc sur le point d’être déployé. Pour obtenir un tel espoir, les scientifiques ont tout de même eu un travail conséquent, ils étaient dans l’obligation de supprimer l’activité pro-insuline. La modification de la structure a commencé avec cette première étape.
Aujourd’hui, les avantages de la HA15 sont mis en avant : elle n’est pas toxique pour l’organisme et il n’y aurait aucun risque à l’utiliser, car elle n’attaque pas les cellules saines, seules celles touchées par le cancer sont ciblées.
Une cellule cancéreuse capable de se dévorer elle-même
Le fonctionnement est également très ingénieux puisque la molécule est à l’origine d’un stress du réticulum endoplasmique. Cette étape est cruciale, elle est à l’origine du décès des cellules liées au mélanome grâce au processus par apoptose. Ce dernier consiste à déployer un mécanisme de mort automatique lorsqu’un signal est envoyé. En parallèle, la molécule a même les moyens de provoquer une destruction massive au niveau du cytoplasme. Dans ce cas de figure, la cellule nocive pour la santé du patient se dévore elle-même.