Le physarum polycephalum n’a pas une once de neurones, mais il peut apprendre
Cette découverte permet de comprendre que, même sans neurones, il est tout à fait possible d’apprendre. C’est le physarum polycepharum qui apporte cette information malgré son aspect assez spécial.
Se nourrir sans risque grâce à des habitudes
En le regardant pour la première fois, cet organisme unicellulaire ne paraît pas exceptionnel. Il faut donc l’étudier avec un peu plus de précision pour comprendre qu’il est vraiment incroyable. Ce n’est pas dû à son allure jaune ou à ses extensions, c’est en réalité son absence de cerveau qui s’avère être captivante. Dans un premier temps, nous pourrions penser qu’il n’a pas les moyens d’être intelligent. Pourtant, la nature a parfois les capacités de nous surprendre un peu plus chaque jour.
Malgré la présence d’une seule cellule, il est en mesure d’apprendre grâce à un procédé très primaire, mais efficace. Cet amibe s’est donc transformé en une créature intéressante, il prouve à lui seul que l’apprentissage ne demande pas forcément un système nerveux. Des internautes peuvent par conséquent se questionner sur la présence éventuelle d’autres organismes similaires dans le monde. Cette intelligence est surtout utilisée pour le ravitaillement, il peut ainsi se restaurer sans prendre des risques en apprenant de ses expériences passées.
Des millions de noyaux ainsi que des pseudopodes
Le Physarum polycephalum a une spécificité, il possède une seule cellule, il n’a donc pas la capacité d’avoir un cerveau. Dans ce cas de figure, nous pourrions penser que ces facultés d’apprentissage sont réduites à néant, mais la réalité est encore plus surprenante. Dans la revue Proceedings of the Royal Society B, une étude a été publiée sur cet organisme unicellulaire. Les analyses ont permis de découvrir qu’il avait en sa possession des millions de noyaux ainsi que des pseudopodes. Ce sont des extensions essentielles puisqu’elles lui donnent la possibilité de se déplacer. Certes, les mouvements sont extrêmement lents, car il ne dépasse pas les 5 cm/h.
Cette créature peut tout de même s’approvisionner en ingurgitant des champignons, des bactéries, et même de l’avoine. Généralement, dans le monde scientifique, le cerveau est toujours synonyme d’une certaine intelligence, mais cette étude montre le contraire.
Des analyses supplémentaires vont être réalisées
L’absence d’un système nerveux peut être à l’origine d’un apprentissage. Cela prouverait ainsi que de nombreux corps sont en mesure de se retrouver dans la même situation comme les bactéries. C’est pour cette raison que des analyses supplémentaires vont être réalisées. Elles permettront peut-être d’en apprendre davantage sur ces organismes assez atypiques. Pour l’instant, les scientifiques ont essayé de découvrir le processus d’apprentissage utilisé. Ce Physarum polycephalum a recours au concept de l’habituation. Il est assez facile à comprendre : lorsque l’organisme est confronté régulièrement à un stimuli, il le garde en mémoire.
Le CNRS a étudié sous toutes les coutures cette petite créature
Cette étude est exceptionnelle, c’est la première fois qu’une telle découverte est au rendez-vous. Jusqu’à maintenant, aucun organisme unicellulaire n’avait montré de telles capacités comme le dévoile le coauteur, Romain Boisseau. En compagnie d’une équipe du CNRS, ils ont étudié sous toutes les coutures cette petite créature qui est primitive, lente, jaune et vorace.
Il ne faut donc jamais se fier aux apparences, elles sont souvent trompeuses. Ce Physarum polycephalum en est l’illustration parfaite. Pour le trouver, il est conseillé de se diriger dans les sous-bois au niveau des zones tempérées. Son aspect ressemble à celui d’un champignon à la fois gluant et jaune. Il serait également très ancien puisque les scientifiques estiment qu’il est sur Terre depuis des millions d’années, bien avant l’Homme.