Vidéos-choc dans les abattoirs: L’association L214 frappe fort avec de violentes vidéos sur les abattoirs
Après s’être intéressée aux poussins broyés ou encore aux abattoirs dans le Gard, l’association L214 revient sur le devant de la scène avec une vidéo à la fois choquante et triste. Avant d’arriver dans nos assiettes, les animaux vivent un véritable cauchemar.
Derrière ce nom énigmatique – une référence à l’article L214 du Code rural qui a reconnu pour la première fois en 1976 que les animaux étaient doués de sensibilité – se trouve un couple : Brigitte Gothière et Sébastien Arsac. « On a commencé en 2003 avec le caméscope familial. J’avais dit que j’étais étudiant vétérinaire pour entrer dans un élevage », se rappelle Sébastien Arsac.
L214 revient avec un reportage sur les veaux et agneaux de lait
Difficile d’imaginer que l’agneau dans l’assiette a subi une terrible souffrance avant de mourir et de servir de repas pour les consommateurs. Depuis quelques années, l’association L214 souhaite projeter sur le devant de la scène ces horreurs qui sont dissimulées au grand public. Il est donc assez courant de découvrir des vidéos très choquantes. Certaines sont même difficiles à regarder jusqu’à la fin, car les animaux agonisent. Les nouvelles images se déroulent dans un abattoir français qui semble être un adepte de la maltraitance animale. Sur le compte Twitter de l’association, le ton est rapidement donne : « Comment sont tués veaux et agneaux de lait ? Ignoble ! ».
L’association L214 utilise toujours la même formule
Il n’en fallait pas davantage pour qu’une polémique voit le jour comme ce fut le cas dans le Gard ou dans les Pays de la Loire. L214 utilise à chaque fois la même méthode qui possède une force de frappe surprenante. Avant de communiquer, elle réalise des vidéos en caméra cachée et l’objectif est très simple : capturer l’horreur pour le dévoiler au grand public. Les images-chocs sont ensuite diffusées sur le Web, grâce au pouvoir d’impact des réseaux sociaux, il suffit de quelques heures pour que la polémique prenne forme. Rapidement, le directeur de l’abattoir a fait connaitre son opinion en stipulant qu’il n’était pas au courant d’une telle horreur. Au vu des rumeurs qui circulent, des licenciements pourraient être au rendez-vous. Du côté des politiciens, c’est Stéphane Le Foll qui a réagi en insistant sur le fait qu’il condamnait « avec la plus grande fermeté » ces actes.
15 000 nouveaux adhérents pour L214 en 2015
S’il y a quelques mois l’association L214 était inconnue, ce n’est plus le cas désormais. Les internautes ont pu découvrir une multitude de vidéos comme celles pour lutter contre le gavage des oies. Si les débuts ont été quelque peu complexes, depuis quelques mois, le nombre d’adhérents ne cesse de prendre de l’ampleur. En 2015, ce sont 12 000 personnes qui ont rejoint les rangs de L214 contre 4000 l’année précédente. Toutefois, ces vidéos feront-elles vraiment changer les choses ? Auront-elles un impact sur la consommation des Français ?
Ils assument leur méthode (la caméra cachée). Sébastien Arsac lui-même s’est fait embaucher, notamment chez Charal, pour dénoncer les conditions d’abattage. « Il y a des intérimaires, des anciens employés, des ex-inspecteurs vétérinaires qui viennent nous voir », raconte Brigitte Gothière. Avec le temps, l’association a désormais « des sympathisants qui commencent à se faire embaucher dans des abattoirs pour dénoncer ». Une pratique qui est, selon ses fondateurs, très courante aux États-Unis.