Vinci chute en bourse victime d’un piratage et d’un faux communiqué
Le groupe Vinci annonce avoir été piraté et dément le contenu d'un faux communiqué publié mardi qui a entrainé sa chute en bourse.
C’est une histoire rocambolesque qui vient de se passer pour le groupe de BTP et concessions Vinci, qui gère notamment des parkings et autoroutes. L’entreprise a été victime d’un piratage et d’une arnaque bien poussée qui a fait chuter et remonter son action en bourse. Faux communiqué qui met l’entreprise à mal et déclare des problèmes de comptabilité suivi d’un faux démenti puis d’un vrai mais aussi d’un mail de revendications.
Faux communiqué et chute du cours
Tout a commencé avec l’envoi d’un faux communiqué de presse aux médias et notamment l’AFP mardi 22 novembre à 16h05. Le texte explique que 3,5 milliards d’euros d’irrégularités comptables ont été découvert suite à un audit et qu’en conséquence le groupe allait revoir ses compte à la baisse et licencier son directeur financier Christian Labeyrie. Le mail utilise une adresse du groupe, affiche un lien qui renvoi vers une copie conforme du site de Vinci avec une seule exception, un faux numéro pour le responsable de communication.
Les journalistes seraient donc tombés sur une vraie personne mais un faux responsable en appelant le numéro, qui leur confirmait l’information. Il n’en aura pas fallut plus pour que son cours de bourse chute de 18% et soit même suspendu 30 minutes avant de reprendre sa cotation. Mais les pirates publient ensuite nouveau un faux communiqué pour démentir le premier et déclarer qu’il s’agit de “personnes malveillantes” ayant détourné des informations, afin de faire remonter l’action en bourse, qui aura fini en recul de 4%.
Faux démenti pour faire remonter l’action
Vinci publie un vrai communiqué aux alentours de 17h à la clôture de la Bourse et déclare : “Un faux communiqué de presse Vinci a été publié par Bloomberg le 22 novembre à 16 h 05. Vinci dément formellement l’ensemble des «informations» figurant dans ce faux communiqué et étudie toutes les actions judiciaires à donner suite à cette publication”. Un porte-parole du groupe ajoute : “Nous avons été victime d’un piratage, tout est faux, le groupe se porte très bien” et ajoute “Tout a été soigneusement pensé pour faire artificiellement chuter puis remonter le cours de bourse”. Ce genre de technique n’est pas anodine pour les grand groupes, régulièrement confrontés à ces piratages.
Le groupe a également déclaré avoir été piraté et vouloir saisir l’autorité des marchés financiers (AMF) qui suit le dossier de prêt. Pour le moment les pirates ne sont pas connus mais l’opération a été revendiquée par mail et ils se félicitent de ce “coup porté directement dans le bourse de ce monstre de béton”.